Les propos humiliants du ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbas, qui a proposé aux jeunes diplômés « de gérer des toilettes publiques », ont fait réagir des jeunes diplômés, mais aussi le Parti des travailleurs (PT). En effet, le PT a été saisi par des jeunes diplômés qui ont organisé un sit-in devant le ministère de la Solidarité nationale pour protester contre les propos humiliants du ministre. Revendiquant, ainsi, de vrais emplois et des contrats à durée indéterminée (CDI), ces jeunes, indique le communiqué du PT, ont été violentés, tabassés par les forces de police au lieu d'être reçus et écoutés par la tutelle. « Il est intolérable que la délégation nationale des jeunes diplômés ait été refoulée à coups de matraque du ministère de la Solidarité et de celui du Travail et de la Sécurité sociale », dénonce le parti de Louisa Hanoune, en s'interrogeant sur le devenir des promesses de 2004 en faveur des jeunes (Ansej, préemploi et CDI). Pour le PT, fermer les portes du dialogue devant les doléances des jeunes est synonyme de les pousser à l'émeute. Plus ferme encore, souligne le PT, « répondre par la répression, c'est avouer que la lutte contre le chômage qui touche particulièrement les jeunes, la création de deux millions d'emplois, sont un leurre ». Pour la formation de Louisa Hanoune, la privatisation effrénée est synonyme de suppression massive d'emplois et d'exploitation sauvage dans le cadre des contrats précaires, comme en témoigne la disparition de 522.000 postes créés en 2004. Le PT dénonce le recours à la répression et réaffirme son soutien aux aspirations des jeunes à une vie digne, un vrai travail, un vrai salaire, à la protection sociale et à l'exercice du droit syndical, que seuls les CDI peuvent garantir.