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Et pour quelques images de plus
Cinéma. l'inamovible nostalgie du Western
Publié dans El Watan le 05 - 11 - 2011

Le doyen des cinéastes amateurs, Ahmed Zir, revisite son enfance et sa jeunesse du côté du Colorado.
Au cinéma, il y a les genres, et chaque genre a ses codes, ses héros et son époque qu'il met en scène et dont il tire ses histoires. Et bien sûr, aussi, les acteurs fétiches qui, parfois, passent allègrement du «cape et épée» au «policier» et enfin au western, cinéma de pure action et de réflexion où, figurants, seconds rôles et stars s'installaient avec aisance. Errol Flynn fut d'abord un corsaire infatigable et Lex Barker un Tarzan qui avait lâché sa liane pour atterrir en plein western allemand, affublé du nom de Trappeur Shatterhand, ami de Winnetou, grand chef indien, incarné par Pierre Brice, bel acteur français qui avait fuit l'univers du péplum, où il a abandonné pallium et bouclier, pour l'arc et la Winchester à répétition des grands espaces.
Il y a quelques mois, une chaîne de télévision, France 3 pour ne pas la nommer, avait programmé des westerns de choix, dont le fameux Bravados d'Henry King. Un film à la narration simple mais riche en enseignements philosophiques (et cinématographiques) dans lequel Gregory Peck, en vengeur déterminé, abat un à un ceux qui ont tué sa femme. A ses côtés, un quatuor formidable de seconds rôles : Henry Silva, Stephen Boyd, Lee Van Cleef et Albert Salmi. Mais la vengeance du héros était vaine.
Et pour ne pas laisser les cinéphiles, amateurs de western, sur leur faim (et sans doute au vu de l'audimat), la même chaîne a récidivé, avec bonheur, peu de temps après, par un spécial Sergio Léone. L'ébauche, déjà, de Il était une fois dans l'Ouest, quintessence filmique de son œuvre, avec, en une seule soirée Pour une poignée de dollars et Et pour quelques dollars de plus où joue le continuateur du genre, l'excellentissime Clint Eastwood (appelé chez nous moul ezaoura, l'homme à la couverture), alors tout jeune , poncho sur les épaules et cigarillo au coin des lèvres, maintes fois rallumé, partageant la vedette avec Gian Maria Volonté, ce fabuleux acteur italien fabuleux, les deux ayant décroché le Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière, à la Mostra de Venise, Eastwood en 1990 et Volonte en 1991.
Avec un personnage très différent de celui d'El Chuncho, un autre western italien se signale comme une œuvre importante et méconnue, Les Quatre de l'Ave Maria. Clint Eastwood l'avait déjà présenté, en v o, au cours d'une émission, consacrée à une figure des plus sympathiques et des plus typiques du genre : Gary Cooper. Grand aux yeux clairs, la démarche nonchalante mais le tir précis pour abattre les hors-la-loi (mêmes souriants et décidés comme Burt Lancaster dans Vera Cruz de Robert Aldrich), les despérados, et autres renégats, gunfighters ou Indiens.
Gary Cooper était l'acteur le plus admiré durant notre enfance, presqu'autant que Clint Eastwood, héritier direct de l'acteur de L'Homme de l'Ouest, chef d'œuvre d'Anthony Mann.Le western est le genre cinématographique le plus populaire. Durant notre enfance/adolescence, voir un film cow-boy, ranch ou Indien, comme on les qualifiait alors, et le raconter, était une joie indescriptible. C'était une période d'innocence où l'on ne connaissait pas le dessous des images). On appréciait sans distinction l'œuvre humaine. On était universel.
Grâce au western ; nous avons découvert des peuples et des personnages. Ainsi des Indiens, vrais autochtones, leurs tribus (Séminoles, Apaches, Cheyennes, Sioux...) et leurs héros : Géronimo, irréductible et ultime ennemi des visages pâles, Cochise, Sitting Bull... Ainsi des Américains, nouveaux occupants de ce nouveau monde existant depuis la nuit des temps et qui a perdu sa virginité suite aux transformations entreprises tambour battant, par ceux de... l'ancien monde, avec leurs pionniers célèbres et leurs héros. Parmi eux, citons Buffalo Bill, disgracié pour avoir défendu la cause Indienne, à Washington même, cavalier intrépide, devenu mythe alors, et qui a presque terminé sa vie sur un cheval de bois. Citons aussi Kit Carson, le plus grand éclaireur des horizons lointains, Davy Crokett, Custer...
Nous avions découvert aussi un territoire vaste et beau avec ses paysages qu'on aurait dit fabriqués pour le cinéma, avec ses régions aux noms étranges et sonnants : Texas, Missouri, Oklahoma, Nebraska... Le western est, sans conteste, un cinéma de genre porteur d'histoire, celle des Etats-Unis, ayant ses conventions acquises au fur et à mesure des films réalisés. Règles déviées parfois, ou enrichies afin que vive ce cinéma particulier, le plus aimé dans le monde entier. Même Stanley Kubrick, génial réalisateur de la merveilleuse ballade interplanétaire 2001, Odyssée de l'espace et de l'une des plus belles séquences du cinéma ; le combat des gladiateurs de Spartacus qui culmine avec le duel à mort entre Draba (l'excellent Woody Strode, qui incarna dans un western, le sergent noir) et Spartacus (un Kirk Douglas au zénith de l'interprétation), n'échappa pas au charme du western, même si c'est pour en critiquer l'utilisation idéologique.
Dans son film Dr Strangelove (Dr Folamour), Major King (Slim Pickens, un autre habitué du genre) troque son casque ultramoderne pour un Stetson avant d'éperonner son destrier, un B52 bourré de bombes nucléaires. Sam Peckinpah utilisa le ralenti dans son fascinant La Horde sauvage, sublimant la violence inhérente au genre. David Miller réalisa en noir et blanc un western moderne, Seuls sont les indomptés, profonde réflexion sur la liberté intimement liée à l'espace et au crédo des héros westerniens. Film dans lequel Kirk Douglas affronte, dans un tripot de la cité moderne, un dur à cuir, manchot mais bagarreur, avant de mourir avec son cheval, heurtés par un camion sur l'asphalte, sous une pluie battante.
Ce sont là quelques-uns des réalisateurs qui ont permis au western de renaître de ses rushes, tel le phénix visible à la faveur d'un rayon de lumière, diffusant ses couleurs arc-en-ciel.
Chaque film est une histoire d'hommes où la femme est rare et l'affrontement inévitable, la nature omniprésente, le bien et le mal en combat épique et éternel. C'est un genre merveilleux qui inspire toujours les cinéastes (La Guerre des étoiles de Georges Lucas, entre autres). Et d'ailleurs comment oublier des films comme El Perdido ou le western est élevé au rang de la tragédie grecque, avec un Kirk Douglas, tout vêtu de noir, magnifique (rappelant un personnage westernien légendaire de la première heure, Zorro).
Ou encore des films comme La dernière chasse, Colorado territory, Quatre étranges cavaliers...? Si Garry Cooper, John Wayne et Joan Crawford sont devenus célèbres grâce au genre, il ne faut pas oublier quelques acteurs de seconds rôles d'une extraordinaire présence ou des réalisateurs passionnants : Andre de Toth et son excellent La Rivière de nos amours ; Nathan Juran, Ray Enright, Budd Boetticher et son acteur fétiche, Randolph Scott au visage impassible et qui personnifie le vrai homme de l'Ouest avec une autre figure légendaire, Alan Ladd. Sans oublier les belles gracieuses qui avaient foulé, de leurs pieds fragiles chaussés d'escarpins rouges vifs ou de mocassins souples et silencieux, la Monument Valley, la High Sierra, le Grand Canyon et autre badlands.
Elles avaient pour nom Jennifer Jones, Dorothy Malone, Virginia Mayo et Joan Dru, actrices dont la présence dans chaque western, est comme une fleur rare dans un désert, ajoutant une autre dimension à l'histoire, sans cesse renouvelée, de l'ouest, dont la frontière s'est déplacée, depuis, quelque part dans l'immensité intersidérale, du côté de la lune ou de mars, grâce à la dernière cavalcade de vieux «space cow-boys», vidant leurs colts à lasers foudroyants, sur les fantômes errants dans l'espace infini, de Géronimo et de ses cavaliers rapides et bruyants.
Le western est un cinéma des origines, d'action, d'aventures, et parfois psychologique. En attendant un nouveau genre, il est à revisiter avec autant de bonheur.


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