650 ménages vivent encore dans des habitations insalubres. C'est dire le défi à relever en matière d'urbanisation par les responsables qui se sont succédé à la tête de l'administration locale. Les cités de recasement de la commune d'Ouzellaguen, vestiges du colonialisme, sont en voie de résorption. Construites pour accueillir à titre transitoire les réfugiés dont les villages ont été rasés lors de l'opération Jumelles en 1959, ces cités de recasement sont encore là près d'un demi-siècle après l'indépendance. 650 ménages y vivent encore en attendant des lendemains meilleurs. C'est dire le défi à relever en matière d'urbanisation par les responsables qui se sont succédé à la tête de l'administration locale. Après avoir réussi à éradiquer une partie de la Cité Si Nacer en 1997 où 106 logements évolutifs ont été implantés, les élus locaux s'emploient à lancer les travaux de réalisation des 620 logements sociaux dont a bénéficiés la commune en 2008. Faute d'assiette foncière disponible, l'alternative consistait à raser, îlot par îlot, ces cités de recasement, reloger ailleurs leurs occupants et y implanter des blocs d'habitation. «Tous les chantiers affectés à la réalisation de ces 620 logements RHP ont été lancés», nous dira d'emblée Arezki Bakhouche, vice-président de l'APC. «Les assiettes récupérées au niveau des Cités Si Nacer, Ex-Camp et Chouhada, accueillent toutes les trois 152 logements. Dix unités sont en construction à proximité de la mosquée d'Ighzer Amokrane et 90 autres à côté du bloc de logements LSP sis à Hellouane. Les 368 restants seront édifiés sur un terrain privé que l'APC vient d'acquérir à Hellouane», étayera en détail notre interlocuteur. Si ce dernier site énuméré n'est qu'au stade des terrassements, la structure des premiers niveaux des blocs d'habitation des autres chantiers entamés sort de terre. «La réalisation de 72 logements sis à la Cité Si Nacer connaît quelques difficultés en raison du piétinement de son assiette foncière sur la propriété de la Coopérative immobilière des enseignants. Un accord pour la délocalisation de celle-ci et son transfert officiel à Hellouane sont subordonnés à une autorisation ministérielle qu'on espère recevoir bientôt», nous fera remarquer M. Bakhouche. L'habitat précaire à Ouzellaguen est, en outre, en voie de résorption même si les ménages qui y vivent se savent devoir patienter encore quelques années pour se voir relogés, autant qu'ils sont, dans des appartements décents. En parallèle à la réalisation de logements sociaux, les structures d'accueil des services techniques des autres secteurs de l'administration publique font tout aussi défaut.Un bloc administratif a été érigé non loin de la mairie pour remédier à cette carence et les travaux sont au stade des finitions. «Une enveloppe financière de 26,1 millions de dinars a été dégagée pour son étude et sa réalisation. Des subdivisions de l'hydraulique, de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat ainsi qu'une inspection des Domaines et de la Conservation foncière s'y installeront une fois inauguré», dira le vice-président de l'APC. Il y a lieu de noter, par ailleurs, que l'édifice initialement destiné à servir de crèche au chef-lieu communal est réaffecté par l'APC à une autre utilité publique. Un changement d'intitulé est attendu, apprend-on de la même source, en vue d'y ouvrir une agence Cnas. Une initiative salutaire pour les assurés sociaux de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen qui feront volontiers l'économie d'un déplacement aux agences Cnas d'Akbou ou de Seddouk en vue de régler leurs affaires sociales. D'autres projets, tels un siège pour la Protection civile et une annexe administrative, prévus à Hellouane, sont aussi à l'ordre du jour.