La gare surplombe un ensemble de bâtisses constituant la nouvelle extension de Ouargla à mi-chemin entre le futur pôle sportif et le nouveau pôle universitaire. La situation actuelle de la gare routière de Ouargla est devenue si alarmante tant par l'état des lieux que par la qualité des services dont souffrent les usagers que le citoyen se demande quand la nouvelle gare annoncée l'année dernière sera-t-elle opérationnelle ? Ce sera pour bientôt, annonce, à El Watan, le directeur des transports de la wilaya, qui ajoute que «le premier lot constituant l'ossature de la future gare est à 70% de taux de réalisation. Elle augure déjà d'un bel édifice moderne». Le responsable affirme que la réalisation de la clôture, des aménagements externes et des espaces verts feront incessamment l'objet d'appels d'offres qui seront lancés dans la presse nationale. Le projet de la future gare routière de Ouargla a été confié à une entreprise locale dont le travail a, semble-t-il, donné satisfaction à ce jour. L'emplacement de la nouvelle structure se trouve au sud de la ville près de l'intersection menant à la nouvelle ville d'El Khafji et celle menant au nouveau pôle urbain situé sur le nouvel axe Ouargla-El Ménéa. La gare surplombe un ensemble de bâtisses constituant la nouvelle extension de Ouargla à mi-chemin entre le futur pôle sportif et le nouveau pôle universitaire. L'étude du projet a été confiée en 2006 au bureau d'études des architectes associés pour un coût de 20 milliards de centimes. L'étude prévoit neuf lots distincts afin d'accélérer les travaux et réceptionner le projet courant 2013 après avoir finalisé les aménagements extérieurs, le terrassement des bâtiments, l'électricité, l'équipement, la climatisation et le bitumage. L'architecte en charge de l'étude avait annoncé lors du lancement des travaux qu'en finalité, «la ville de Ouargla sera dotée d'une gare futuriste et fonctionnelle à tout points de vue». Fonctionnelle et moderne ? Un confort inespéré pour celui qui connaît l'actuelle gare qui ne répond à aucune commodité d'une gare routière. Et quand un architecte de la renommée de M. Azzoune qui a déjà à son palmarès plusieurs petits bijoux architecturaux locaux ou un savant mélange de modernité et d'authenticité, surprend l'âme saharienne assoiffée d'une architecture adaptée à son environnement, il faut vraiment s'attendre à des surprises. De par son emplacement, la nouvelle gare sera donc multimodale, c'est-à-dire qu'on pourra y trouver aussi bien des bus que des taxis, à proximité de la ligne du tramway reliant Aïn Beïda à El Khafdji, et aura pour vocation de répondre aux besoins croissants d'une population active avec un important flux vers Touggourt et Hassi Messaoud ainsi que les grandes villes du sud et du nord du pays, mais aussi une population estudiantine grandissante. Elle reliera aussi bien les deux rives de la ville de Ouargla, mais aussi l'axe ferroviaire puisque la future gare de la ligne de chemin de fer Touggourt-Ouargla-Ghardaïa sera tout proche. Aux Ouarglis donc un espace public semi-fermé, un immense hall commerçant de 1300 m2 regroupant tous les services et commodités nécessaires à ce type d'endroits publics ainsi que des salles d'embarquement qui trancheront sûrement avec le paysage habituel de l'actuelle gare routière. Autre nouveauté, des quais fonctionnels, dont 15 seront dédiés aux grandes lignes et 10 autres pour les bus en transit, une station de transport interurbain et inter-agglomérations de la wilaya dotée de 10 quais, une aire de stationnement d'une capacité moyenne de 200 véhicules et une station de taxis. Pour une fois, le facteur démographique et l'agrandissement de la wilaya de Ouargla sont pris en compte dans la réalisation d'un projet de grande envergure qui accompagnera la modernisation du transport dans la wilaya pour les vingt prochaines années. La fiche technique de la future gare est évocatrice de la vision en grand pour une désormais grande métropole saharienne dont la gare routière aura une capacité d'accueil de 360 bus pour 9000 passagers/jour.