C'est à la faveur du décret législatif n°93-16 du 4 décembre 1993, fixant les conditions d'exercice des activités de gardiennage, de transport de fonds et autres produits sensibles, qu'une cinquantaine de sociétés de gardiennage ont été créées en Algérie. Elles sont, pour la plupart, dirigées par d'anciens officiers supérieurs de l'armée à la retraite, des ex-commissaires de police, et autres officiers de la gendarmerie. Elles emploient des milliers de personnes en qualité d'agents de sécurité, en contrepartie d'un salaire ne dépassant pas les 17 000 DA par mois. «Il existe 52 sociétés de gardiennage ayant une mission parapolicière en Algérie qui sont sous surveillance permanente des services de police, de la gendarmerie et du Département de recherche et de sécurité.» C'est la déclaration faite, il y a trois ans, par l'ex-ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Yazid Zerhouni. Ces sociétés bénéficient des marchés (contrats de prestation de service), notamment avec des sociétés étrangères et même nationales, qui ont pour mission d'assurer la sécurité des biens et du personnel des entreprises.