Le contrôle porte sur la pièce de rechange elle-même pour vérifier l'étiquetage où doivent être mentionnés obligatoirement le pays d'origine et le pays de provenance ainsi que le nom et l'adresse de l'importateur mais aussi sur l'existence du certificat d'origine. Les pièces de rechanges automobiles, appelées «pièces détachées», sont en tête des produits contrefaits commercialisés sur le marché algérien, après les produits cosmétiques. Malgré une batterie de lois mises en place par le législateur, la lutte contre la commercialisation de ce type de pièces, dont le danger n'est plus à démontrer, reste difficile et complexe. Depuis le début de l'année, plus de 128 tonnes de pièces détachées ont été refoulées du port d'Oran par les services de contrôle relevant de la direction de wilaya du commerce, dont 19 tonnes le mois dernier. Ces pièces ont été refusées au port d'Oran pour, entre autres, défaut d'étiquetage et absence du nom des importateurs. Les concessionnaires installés en Algérie ont depuis quelque temps dénoncé ce fléau. Quant à la nature des opérations déclenchées par la DCP pour combattre le phénomène de commercialisation frauduleuse de la pièce de rechange contrefaite, catégorie qui est souvent pointée du doigt comme étant à l'origine de nombreux accidents de la circulation, elles sont basées sur deux contrôles distincts: d'une part, le contrôle visuel qui porte sur la pièce de rechange elle-même pour vérifier l'étiquetage où doivent être mentionnés obligatoirement le pays d'origine et le pays de provenance ainsi que le nom et l'adresse de l'importateur et, d'autre part, sur l'existence du certificat d'origine. Des estimations indiquent qu'une pièce consommable sur deux est contrefaite. En dehors des accessoires, certaines pièces, tels que les freins et les amortisseurs, peuvent provoquer des accidents mortels. Les études sur les causes des accidents de la circulation révèlent que 20% de ces accidents sont dus à la contrefaçon des pièces de rechange. D'autres pièces dites de friction (plaquettes de freins, disques d'embrayage, mâchoires de freins,...) peuvent être cancérigènes, car certaines sont fabriquées à partir d'amiante. En 2009, le gouvernement algérien a interdit l'importation de pièces de rechange non fabriquées par les équipementiers automobiles. Depuis, les importateurs sont obligés d'acheter directement des pièces auprès d'équipementiers automobiles. Pour les pièces fabriquées par d'autres sociétés, les importateurs devront fournir une attestation attestant d'une fabrication sous licence. Sur le terrain, la réalité est toute autre.