Cette nouvelle agglomération, ne bénéficie toujours pas d'un projet de bitumage de la route, ce qui pénalise les piétons et les automobilistes. La cité Ben Djilali, dans la commune de Douéra, s'est enlisée dans la boue depuis les dernières pluies. Les habitants trouvent toutes les peines du monde à circuler sur la route principale, devenue un véritable danger pour la population. Et pour cause, cette nouvelle agglomération, en pleine expansion, ne bénéficie toujours pas d'un projet de bitumage de la route, ce qui pénalise les piétons et les automobilistes. Malgré les multiples requêtes adressées par le comité du quartier aux services de l'APC, la réhabilitation de la route n'est toujours pas programmée. «Le maire était venu il y a quelques mois, et il a promis de dégager un budget pour le revêtement de la voie principale, mais on ne voit rien venir», s'indigne un père de famille rencontré sur place. Selon lui, à chaque pluie, la cité devient inaccessible et les artères impraticables. «On ne peut pas sortir dans la rue sans nous souiller les chaussures et les vêtements», indique-t-il. Face à cette situation insupportable, des habitants enveloppent leurs chaussures dans des sachets ou portent carrément des bottes de caoutchouc, afin de ne pas salir leur tenue de travail. Mais le grand problème reste la menace de chute qui guette les habitants, dont la voie principale est une pente difficile à emprunter. «En temps de pluie, on ne peut pas laisser les enfants aller seuls à l'école. La route est impraticable et dangereuse, ils risquent de tomber et se blesser», s'inquiète un parent. Une situation qui s'applique également aux personnes âgées, dont certaines ont été victimes de chutes dangereuses sur cette «voie plutôt rurale». Les habitants ont tenté de remédier à cette situation avant même l'arrivée de l'hiver, mais leurs efforts se sont avérés vains. «Nous avons acheté des déchets de goudron que nous avons étalés sur la route pour faire face à la gadoue en temps de pluie. Nous avons payé 8000 DA le chargement. Malgré cela, le problème n'est toujours pas réglé», s'est plaint un autre citoyen. Outre le casse-tête de la route, les habitants de la cité Ben Djilali se plaignent également de l'absence de tout autre commodité de vie. On apprend que seuls quelques foyers sont raccordés au courant électrique. «Certains se branchent chez les voisins», indique un habitant. Ce qui n'a toutefois pas réglé le problème, puisque les coupures d'électricité sont fréquentes. «Parfois, les coupures surviennent trois fois par semaine et durent plus de trois heures de temps», raconte-t-on. Les habitants se plaignent aussi des suspensions récurrentes de l'alimentation en eau potable, ainsi que de l'absence du gaz de ville. Nos interlocuteurs ont exprimé leur colère quant au «laisser-aller» affiché à leur égard par les responsables locaux. «Cette cité est devenue une véritable agglomération urbaine depuis plus de dix ans, sans que les autorités publiques viennent accompagner ce développement par des projets en mesure d'améliorer le cadre de vie des résidants», dénoncent les habitants.