Les populations de la cité-dortoir “La Grande-Plage”, située à la sortie de la ville d'El Kala en allant vers Oum Teboul, vivent le calvaire. Cette cité est, dans le sens le plus large du terme, un véritable bidonville en pleine zone urbaine. Elle vit simultanément deux problèmes et pas des moindres. Depuis le lancement des travaux de viabilisation au mois de septembre dernier, les bus assurant la desserte ont été supprimés. Le citoyen est contraint de faire à pied plus de 2 kilomètres pour atteindre le centre-ville. Les plus nantis se permettent la location d'un taxi pour 50 DA. Le second problème est celui des coupures répétées du courant électrique, un problème maintes fois signalé par les citoyens, mais qui n'a toujours pas trouvé une solution définitive. Il est vrai que ces coupures intempestives sont devenues, hiver comme été, monnaie courante, c'est, du moins, ce que nous apprennent les responsables des associations de quartier. Faute de budget financier, les responsables locaux disent avoir les mains ligotées face à ces 2 problèmes touchant directement le quotidien des citoyens. El Kala, cette ville balnéaire aux multiples facettes, ronronne depuis le départ des vacanciers qui y séjournent 2 mois durant. Quant aux habitants de la nouvelle cité, nommée Gela, les résidants n'ont même pas eu droit au goudronnage du semblant de route pour pouvoir arriver au centre-ville ou même rejoindre l'école qui se trouve juste à côté. Les venelles sont dans un piteux état. Les citoyens espèrent toujours la réfection de ces chaussées impraticables depuis bien longtemps et qui ne permettent pas le passage aux véhicules. Ici ou ailleurs, ce sont les écoliers, les lycéens, les étudiants et les travailleurs, soit l'ensemble des habitants des cités qui est pénalisé par temps de pluie. Pour atteindre leurs domiciles, c'est un grand détour qui est imposé en saison hivernale. Pourtant, on a procédé un peu partout à des réfections de routes mais ce programme n'a pas touché cette grande agglomération qui est El Kala, dans la wilaya d'El Tarf. Les locataires de la cité Gela sont outrés par ce mépris qui s'apparente à une véritable hogra, selon leurs dires. TAHAR B.