Par Ahmed Rouadjia (*) Le 1er novembre 2011, à 18h30, la Chaîne III de la Télévision nationale a présenté une émission commémorant le 57e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération amorcée le 1er novembre 1954. Ont été conviés à s'exprimer sur cette date hautement symbolique quelques acteurs de premier plan de la révolution, des militants de la première heure, un historien, ou considéré comme tel, ainsi que des cinéastes ayant produit des films documentaires se voulant une restitution fidèle de cet acte fondateur, qu'est la révolution algérienne. Les yeux rivés sur l'écran, le stylo et un bout de papier à la main, j'écoutais en prenant des notes. N'étaient deux collègues historiens, l'un de M'sila, l'autre de Constantine, qui m'avisèrent de cette émission par téléphone, je l'aurais, à coup sûr, ratée... Puisque le hasard a voulu que je sois, malgré moi, un de ces auditeurs parmi tant d'autres anonymes, je me propose donc de commenter, à ma manière, cette émission qui ne manque point d'intérêt ni aussi d'étonnement et de surprises. D'abord l'intérêt. Il réside dans les témoignages rétrospectifs des actes produits, des sacrifices consentis et des souffrances endurées au plus profond de leur chair par les acteurs invités. La charge émotionnelle qui se lit sur le visage de chacun d'eux en évoquant les souvenirs de son militantisme particulier, les accents vrais, sincères et spontanés qui martèlent leurs propos égrenés dans un vocabulaire simple, à l'image de leur condition sociale initiale, attestent sans conteste d'un témoignage oral d'une haute valeur pour quiconque voudrait reconstituer l'histoire du 1er Novembre, ne serait-ce que par bribes et recoupements des données nombreuses et divergentes, sur des bases solides et non sur la base d'une mythologie dans laquelle la glorification du geste héroïque, l'exagération flatteuse des actes des uns et l'occultation de ceux des autres l'emportent sur l'esprit d'examen critique et impartial... La parole aux survivants du déclenchement du 1er Novembre 54 Mais revenons aux témoins qui se sont succédé sur le plateau. Ils sont tous émouvants. Mohamed Mechati, ex-militant de l'OS et membre du fameux Groupe des 22, a parlé du contexte dans lequel naquit l'OS et les motifs qui amenèrent à la constitution du Groupe des 22, choses déjà bien connues, mais dites et redites par un des premiers acteurs de l'insurrection s'exprimant avec «ses tripes», ça prend une toute autre dimension, relevant à la fois de l'affectif et du symbolique. Peu importe la part de vérité, d'ombre, d'oubli ou d'amnésie que l'on pourrait prêter à son témoignage, ce qui importe c'est la spontanéité et l'enthousiasme avec lesquels il témoigne de son action dans le cadre de l'instance révolutionnaire née en réaction à l'inertie ou à l'attitude timorée des partis nationalistes qui ont précédé et préparé sans le vouloir l'émergence de l'OS, du FLN, etc. Annie Steimer, militante de «souche» française, qui a connu les affres de la prison, tant en Algérie qu'en France, parce qu'elle s'était engagée par conviction aux côtés de la révolution algérienne, n'en est pas moins émouvante en parlant de son itinéraire de moudjahida. Veuve d'un mari à qui elle dissimulait, dit-elle, son activité militante, de crainte sans doute d'être désavouée par lui, elle relate sur le plateau, les yeux légèrement humectés de larmes, son engagement enthousiaste au service de la révolution dont le 1er Novembre fut, dit-elle, un véritable «coup de tonnerre» dans un ciel serein. Elle rend hommage à ces hommes, pionniers de la révolution, qui, munis de simples fusils de chasse complètement obsolètes, purent défier une puissance coloniale dotée des armes les plus sophistiquées... Et d'ajouter subséquemment : «J'ai applaudi (le 1er Novembre) parce que c'était le moment favorable où la Tunisie et le Maroc étaient engagés sur la voie de l'indépendance...» Abdelkader Al Ammoudi, membre du Groupe des 22, lui aussi, approuve A. Steimer et enchérit : «On nous a envoyé un instructeur pour nous apprendre comment fabriquer des bombes (artisanales)». Mostefa Thouabti, l'un des fondateurs des Scouts algériens, a livré lui aussi son témoignage en rappelant que «la France a commis une grande erreur en organisant en 1930 le centenaire de la colonisation de l'Algérie.» Comme réponse à cette dénégation, «on a constitué, ajoute-t-il, la kachafa algérienne à La Casbah d'Alger, à l'instigation de Bouras Mohamed, kachafa qui donnera par la suite naissance à des sections dans les grandes villes (Tlemcen, Constantine...) placées chacune sous la direction d'un animateur (Ben Kired El Faoudhi…)» Quand la révolution se disait et se chantait en amazigh ... Si Ouali Aït Ahmed a livré son propre témoignage sur la Grande Kabylie et la manière favorable dont elle fut accueillie par les habitants de la région que la fièvre patriotique et révolutionnaire n'a jamais quittés de 1830 à 1962... Par de mots simples, il nous replonge dans l'ambiance du début de la révolution, comme si nous y étions : «Le 27 novembre 1954, poursuit-il, des flammes et des colonnes de fumée s'élevèrent à l'horizon et nous vinrent tout droit d'Azazga... Elles étaient le fait des moudjahidine qui venaient de tuer un gardien (garde champêtre ?) en vue de se frayer un chemin en direction de quelque endroit...» pour y préparer leurs embuscades. Ce faisant, il nous rappelle très brièvement le rôle fondamental qu'y a joué l'une des figures emblématiques de la révolution, Krim Belkacem, sans nous dire malheureusement qu'il fut ironiquement assassiné, non par l'ennemi juré - la France coloniale -, mais par ses compagnons d'armes après le triomphe de «la révolution» sur les colons rapaces, en 1970, en Allemagne, sur ordre du colonel Boumediène ! Episode tragique qui, pendant longtemps, et encore aujourd'hui, passe pour un tabou pour la vulgate officielle, dont les historiens accrédités participent sans vergogne et sans état d'âme aucun à l'occultation de certains faits historiques, comme pour entrer dans les bonnes grâces du prince pourvoyeur de fonctions, de privilèges et de charges diverses. Sur cet aspect vénal de certains de nos historiens, je reviendrai sous peu, mais pour l'instant, restons avec les acteurs-témoins de notre révolution inachevée. Inachevée quant à ses promesses manquées, de justice sociale, d'équité et de liberté de penser et d'agir, promesses pourtant inscrites au frontispice de l'édifice constitutionnel de la République algérienne démocratique et populaire, mais jamais suivies d'effet. Les femmes dans le tourbillon de la révolution Les moudjahidate, Annie, Louisa et Kella, comme les autres résistants au masculin, dont on a pu entendre les émouvants témoignages, sont dignes de respect, d'admiration et de confiance, même si certains d'entre eux ont tendance à l'enjolivement de notre révolution qui n'a pas été toujours, tant s'en faut, ni rose ni complètement dénuée de quelque «péché orfginel». Mais on ne peut pas demander à des femmes et à des hommes d'action de nous fournir des analyses profondes sur les ressorts secrets de la révolution à laquelle ils ont pris une part active ; ce que l'on attend d'eux, c'est justement de nous livrer leurs témoignages vivants, spontanés et bruts, pour que les historiens de métier, les vrais, puissent les passer au crible de l'analyse critique. On ne peut pas non plus faire griefs aux anciens moudjahidine lorsqu'ils magnifient et exaltent la révolution au succès de laquelle ils ont investi leurs énergies, sacrifié leurs intérêts et leur famille pour que l'Algérie recouvre son indépendance. Lorsque la moudjahida Kella s'est mise, sur le plateau, à égrener des chansons patriotiques et révolutionnaires en amazigh où pas un mot arabe ne vint interférer dans sa langue maternelle et millénaire, cela prouve que l'élan patriotique au sens affectif du mot et l'idée de la «communauté de destin», pour reprendre l'expression d'Ernest Renan, par-delà toutes les considérations «ethniques» et mythique (prétendue opposition kabyle-arabe) était profondément ancré chez l'écrasante majorité des Algériens. C'est dire que la mémoire, et partant, les charges affectives qu'elle comporte ne sont point antinomiques du concept de la nation et de l'Etat-nation, bien au contraire. Seulement voilà, cette mémoire toute chargée d'affects a besoin d'être accompagnée et encadrée par une histoire critique pour qu'elle ne dérape pas vers les pentes dangereuses du particularisme, et surtout, pour qu'elle ne se substitue pas à l'histoire dont la fonction essentielle est de reconstituer les faits et de décrire objectivement ce qu'il était advenu et ce qui pourrait advenir. Tous ces résistants et résistantes, ou ces moudjahidine, comme on voudra, qu'on a pu entendre n'ont pas la prétention ni la vocation à écrire ou à réécrire l'histoire, mais à transmettre leur «mémoire vivante» aux générations présentes et postérieures, et c'est aux historiens professionnels, non inféodés à des chapelles d'intérêts éphémères, que revient la tâche de passer au crible de l'analyse critique, sans complaisance, cette mémoire des aînés qui pourrait bien comporter des «oublis», des «ajouts» ou des omissions, involontaires ou non. La dimension affective de la mémoire, si elle peut renforcer un temps le sentiment d'appartenance à la nation, ne permet pas à elle seule, cependant, de lui donner corps, consistance et une unité durable. Seule l'histoire critique, fondée sur la raison et la rationalité peuvent conférer à la nation «une et indivisible» pour reprendre la fameuse devise de la République française, son sens vrai, et à l'Etat, ses lettres de noblesse. Cinéastes et artistes au service de la mémoire Le culte de la mémoire au détriment de l'histoire critique se ressent dans cette émission. Surtout chez ces «artistes» invités à commenter ou à dire leur sentiment à propos des actions conduites par les quelques pionniers de la révolution présents sur le plateau. Ainsi, Lotfi, Ammar Latyassa et El Hadi Radjab font de la mémoire une clef d'analyse de la révolution qu'ils couvrent, en toute bonne foi, d'éloges. Radjab parle d'entrée de jeu de «Thawrâ al Madjidâ» ( la révolution glorieuse) qui a été, précise-t-il, «le fait d'hommes courageux» et décidés avant d'ironiser sur de Gaulle qui les a qualifiés de «kamcha fellaghas» (une poignée de fellaghas), alors que le Groupe des 22 était là pour prouver au monde que cette poignée de fellaghas représentait bel et bien une révolution. «Quand j'ai chanté Qalbi ya biladi la nanssak, j'avais 13 ans», ajoute El Hadi Radjab qui se fait passer le micro pour chanter Ya biladi et rappelle que le mot Qassaman contient une forte charge affective... et une signification lourde de conséquences. Il n'est interrompu que par l'appel du muezzin annonçant que «le temps de la prière est venu» (hânâ waqt as sâlât). La prière terminée, l'antenne reprend son temps «profane» et El Hadi son micro pour rechanter la suite de son hymne révolutionnaire. En arrière-plan, sur des images d'archives, on peut voir des moudja hidine en armes, vêtus d'uniformes militaires et qui s'affairent ostensiblement sur un terrain d'entraînement. Radjab est visiblement ému jusqu'aux larmes à force de chanter Qalbi ya bilâdî la nanssak et paraît heureux aussi de faire partager ses souvenirs émus à l'assistance et aux millions d'auditeurs qu'il se figure agglutinés devant l'écran pour l'entendre en direct. Quant à Lotfi, il surenchérit en déclarant dans une langue de sabir inaudible pour les non initiés qu'il faut «transmettre cette mémoire, ce message des aînés aux jeunes... Mais le plus intéressant, pour nous les jeunes, ce sont ces hommes qui ont souffert dans les prisons, qui se sont sacrifiés pour nous et qui nous ont transmis ''al amana'' mais que nous n'avons pas respectée...» Et, se retournant vers les membres présents du Groupe des 22, Lotfi leur lance, pathétique : «Alors, on vous demande de nous pardonner, de nous excuser pour notre manquement à ''al amana''...». Les jeunes âgés entre 12 et 14 ans environ, emmenés sur le plateau, et que l'on voit sagement assis côte à côte, ont-ils enregistré ce message de Lotfi leur suggérant d'observer ce serment de fidélité et de ne pas faillir à l'instar de leurs aînés ? Nul ne peut y répondre, mais une chose est sûre : la mémoire est la chose la mieux partagée dans notre pays où l'histoire se fait apologie ... La victoire de Dieu sur les infidèles Aux sentiments patriotiques charriés par les souvenirs de la mémoire se mêlent en effet des accents fortement religieux. Cela transparaît nettement dans les propos de notre moudjahid Abdelkader Al Ammoudi lorsqu'il déclare qu'«an nasser mîn and Rabbî. Rabbî subhanû nassarnâ. Kunnâ bi-Wassaïl dhaïlâ. Hubb al Djazaïr wa at tadhiyya...» (la victoire est venue de Dieu. Dieu Le Grand nous a donné la victoire. Nous avions des moyens très limités... L'amour de l'Algérie, le sacrifice...) ont fait le reste. Malika Ben Chenouf, une autre combattante de la guerre, pense pareillement. Allah et les anciens ont été pour beaucoup dans notre affranchissement de l'esclavage colonial. Pour elle, il est clair comme de l'eau du roche que le 1er Novembre 54 a été le fruit de nos ancêtres, de nos pères «qui nous ont appris l'amour de la patrie, occasion qui est restée ancrée dans la mémoire des générations». Fille d'un immigré prisonnier en France en 1945 pour son engagement nationaliste, elle se rappelle quand elle avait 12 ans lorsqu'elle allait, en compagnie de sa mère, rendre visite à son père qu'elle trouvait dans un état lamentable : tête rasée, visage amaigri, regard hagard... : «Je disais à ma mère : ''Pourquoi font-ils cela à mon père ?''» Question à laquelle la jeune Malika Benchenouf ne trouvera de réponse que bien plus tard, quand elle sera elle-même partie prenante de la révolution... Tous ces témoignages sont instructifs et méritent d'être cochés par écrit, analysés à la loupe et confrontés à d'autres témoignages, oraux et archivistiques. C'est la tâche, ai-je dit, de l'historien de métier dont «le territoire», comme dit Le Roy Ladurie, dépasse de loin celui de l'évènementiel, pour englober l'histoire de longue durée (Ibn Khaldun, Ferdinand Braudel...) et implique de ce fait le recul nécessaire pour l'analyse froide et dépassionnée des faits historiques. J'ai passé en revue presque tous les intervenants de cette émission télévisée consacrée au déclenchement de la guerre de libération et dont aucun parmi eux ne prétend être spécialiste ni de l'histoire courte ni de l'histoire longue. A l'exception d'un seul cependant que je n'ai pas encore évoqué et qui s'est fait inviter au titre d'historien : c'est Madjid Merdaci. Qui était-ce au juste ? Il est en fait, pour autant que je sache, sociologue et non historien. C'est le côté surprenant dont j'ai parlé au début et qui laisse pantois. Comment peut-on oser se décréter «historien», et de surcroît spécialiste de la guerre de Libération nationale, et se faire inviter à la télévision à ce titre, lorsqu'on enseigne depuis des années la sociologie à l'université de Constantine, et que l'on passe le plus clair de son temps à s'intéresser davantage au malouf et à la musique andalouse plutôt qu'à faire de la sociologie du «terrain» pour parler comme Pierre Bourdieu ? Est-ce l'influence qu'a exercée sur lui son ami Benjamin Stora, qui s'est autoproclamé depuis longtemps historien spécialiste tout à la fois de l'Algérie, du Vietnam, du Cambodge et du Maghreb tout entier qui a déteint sur lui ? Né à Constantine avec laquelle il entretient depuis de longues décennies des liens intimes via Madjid Merdaci, l'historienne Fatima Zohra Guechi, l'économiste Mohammed Gherras et bien d'autres, Stora dont le grand-père était un rabbin natif de Khenchela (?) exerce un grand ascendant sur ces enseignants algériens, en raison, entre autres, de ses nombreux écrits consacrés à l'Algérie, mais dont la teneur, ou le caractère scientifique, demeure sinon discutable, du moins fort sujette à caution. Quoi qu'il en soit, la conversion tardive de Merdaci, sa bifurcation de la sociologie vers l'histoire, ne saurait s'expliquer autrement que par l'effet d'imitation et d'entraînement favorisés par son frottement avec Stora, qui, en homme imaginatif, sait tirer parti de ses relations algériennes pour le pourvoir en informations et en matériel documentaire indispensables à sa production «scientifique» sur l'Algérie en particulier et sur le Maghreb en général. Comme certaines de ses relations algériennes ne savent pas, ou ne veulent pas tirer profit de leurs propres expériences et documents pour produire des œuvres portant leur sceau, elles les cèdent à Stora qui sait bien les exploiter à bon escient, grâce à son écriture boulimique que favorise son rodage dans le style journalistique, mais qui reste cependant d'une facture discutable. C'est ce style «jetable» qui lui a permis d'éclipser ses maîtres : René Gallissot, Charles-Robert Ageron, Mohammed Harbi, Gilbert Meynier, Mahfoud Khaddache et quantité d'autres historiens de haute volée. Enfin, dans ce débat télévisé, Merdaci n'a pas montré ses talents d'historien qu'il prétend être. D'abord on ne lui a pas donné beaucoup de temps pour s'exprimer ; ensuite, lorsque la parole lui a été donnée, il s'est exprimé comme une vraie dilettante. Il s'est lancé dans un discours abstrait et abscons où les grands mots cachent la pauvreté de l'analyse. Lisons-le : «La fonction, la proclamation du 1er Novembre constitue la référence principale et qui s'adresse à tout le peuple, à tous les Algériens et à tous les militants. L'objectif stratégique du mouvement insurrectionnel était politique, et ceux qui étaient derrière l'explosion étaient des politiques.» Ce qui relève de la tautologie ! Par comparaison, le cinéaste Djelloul Haya, qui a réalisé le documentaire sur Mechati Mohamed, a fait une analyse bien plus claire, moins redondante que celle de notre historien improvisé : il rappelle tout bonnement qu'avant le déclenchement du 1er Novembre il y avait un pluralisme de jure et de facto au sein du mouvement national (PPA, Oulémas, MTLD, PCA, UDMA...) et que l'émergence de l'OS, puis du FLN sur la scène politique marquait une rupture radicale avec les tergiversations des leaders historiques, leur attentisme et leur illusion de pouvoir composer encore avec le système colonial... En quelques mots, il a résumé presque toute la thèse de Mohammed Harbi contenue dans son ouvrage, Le populisme révolutionnaire en Algérie ... Que conclure donc de ce débat ? Que les pionniers de la révolution ont remporté la victoire, bien qu'ils fussent minoritaires et démunis de tout, sur le colonialisme grâce à leur détermination et bravoure, mais surtout grâce à l'aide de Dieu ? Mais ils ne se sont à aucun moment demandé si la geste héroïque du 1er Novembre a tenu ou non ses promesses de liberté, d'égalité, de fraternité et de justice sociale. Ces questions ont été éludées au profit de la mémoire, de la glorification des héros, morts et vivants... (*) Université de M'sila