Après une journée d'audition au tribunal de Tindouf, les 11 personnes interpellées dimanche dernier suite aux dernières émeutes ont été libérées avant-hier et mises sous contrôle judiciaire. L'accusation s'articule autour de l'incitation à l'émeute et la destruction de biens publics et privés. L'émeute, une première à Tindouf, a été déclenchée, mercredi 18 janvier, suite à la colère de la foule venue assister au procès de l'agresseur d'un agent de sécurité de la salle omnisports de Tindouf. Selon des témoins, l'assistance avait jugé « inadmissible que l'agresseur s'en soit sorti avec un mois de prison et 1000 DA d'amende », alors la foule a saccagé, dans l'après-midi même du jugement, le seul restaurent-bar qu'aurait fréquenté l'agresseur juste avant son forfait de la nuit du 24 décembre 2005. La libération des 11 personnes, dont le frère de l'agent de sécurité agressé, a relativement calmé la rue tindoufie qui connaît une tension latente. Les autorités locales refusent que « des décisions de justice soient contestées de cette manière ». La famille de l'agressé prévoit de faire appel.