L'insécurité dans le milieu urbain pèse lourdement sur les habitants de la ville de Draâ El Mizan. Les agressions font encore de victimes. Dans la journée, des rixes éclatent entre jeunes, parfois sous les yeux passifs des policiers. Parfois, des interventions musclées sont opérées par la police mais sans venir à bout du phénomène. Ces derniers jours, dans la nuit, plusieurs agressions ont été signalées dans la ville de Draâ El Mizan. «Un jeune a été délesté de son portable, sur la place, près de la mosquée, aux environs de 21 heures. J'ai vécu la scène. Deux agresseurs munis de couteaux l'ont obligé à se soumettre à leur ordre. Il s'en est sorti avec de légères blessures aux genoux», raconte Rachid, jeune cafetier. Notons que les lieux situés près du marché sont devenus au fil des jours un véritable coupe-gorge. Faut-il signaler aussi que le marché connu pour être un coin où se trouvent plusieurs débits de boissons est devenu le lieu de prédilection des désœuvrés. Dans certains quartiers aussi, les résidants n'ont pas échappé au diktat des agresseurs. Il y a environ deux mois, des escarmouches ont éclaté à l'intérieur même de l'hôpital de la ville. Même en présence de policiers, cinq personnes de la même famille ont été agressées à l'arme blanche. Face à cet état de fait, des jeunes ont tenté récemment de fermer la RN 25 pour réclamer la sécurité dans leurs quartiers. «Nous demandons la sécurité. Est-ce un privilège ? Qu'ils nous expliquent...», lance un citoyen, habitant la cité Indépendance. En somme, la situation dans le milieu urbain s'est dégradée et elle n'a pas l'air de revenir à la normale. Pour venir à bout de ce phénomène de société, un travail d'étroite collaboration doit être mené par la société civile, services de sécurité et administration locale.