La mise en service de l'écloserie régionale demeure conditionnée par une hypothétique désignation d'un organisme spécialisé. Plus de deux années après sa réalisation, l'écloserie régionale de Marhoum, localité située au sud du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès, n'a toujours pas démarré, suscitant, du coup, moult commentaires interrogatifs. Il est, en effet, difficile d'imaginer qu'une telle structure, pourtant annoncée en grande pompe auparavant, puisse être confinée dans une situation de statu quo inexplicable, à l'heure où les concepts d'emploi, de production et de rentabilisation des équipements publics sont devenus, faut-il le rappeler, les maîtres-mots, particulièrement dans la présente conjoncture socioéconomique. Selon une source locale crédible, la mise en service définitive de l'écloserie régionale demeure conditionnée par une hypothétique désignation d'un organisme spécialisée auquel seraient confiées, le cas échéant, la gestion et l'exploitation de l'établissement. Chose qui n'a pu se faire, jusqu'à présent, pour des raisons qui restent inconnues. Cela étant, la même source a fait remarquer que cette situation est d'autant plus incompréhensible que «les différentes installations de l'écloserie avaient fait l'objet de divers essais techniques qui se sont révélés concluants». Implantée au lieudit «Serir», l'unité a pour vocation de produire des quantités d'alevins d'eau douce par le biais de divers équipements spécialisés dans la reproduction artificielle. Eu égard à sa capacité de production annuelle qui s'élève à quelque 40 millions de larves, l'établissement qui doit générer, dans une première phase, une quarantaine d'emplois, est appelé à contribuer au développement de la pisciculture d'eau douce dans diverses régions de l'ouest du pays. Pour ce faire, l'écloserie aura pour mission essentielle de prendre en charge les demandes potentielles exprimées dans le domaine de l'approvisionnement en alvins et, corrélativement, contribuer à en réduire graduellement les importations de l'étranger. Les objectifs complémentaires assignés, par ailleurs, à l'établissement, reposent simultanément sur la promotion des activités aquacoles et la diversification de la production de poissons d'eau douce à l'instar de la carpe, du tilapia, du sandre, du black bath. L'écloserie qui, précisons-le, constitue l'une des rares unités économiques de la région agropastorale de Marhoum, est dotée de diverses installations de production parmi lesquelles figurent notamment une chambre de conservation, des auges d'élevage, des incubateurs de poissons, des équipements d'alimentation ainsi que des bassins réservés au pré-grossissement d'alvins destinés tant à l'ensemencement des différents plans d'eau, qu'à l'approvisionnement des éleveurs potentiels. Dans ce cas précis, il est utile de signaler que de multiples opérations d'alevinage avaient été initiées, par le passé, au niveau d'un certain nombre de bassins d'irrigation dans une perspective de vulgarisation de l'élevage aquacole. Le programme d'ensemencement, qui avait été, alors, supervisé par des techniciens spécialisés, avait ciblé particulièrement la production du tilapia, un poisson appelé communément «poule d'eau douce». Le choix porté sur le tilapia s'explique précisément par la forte capacité de reproduction de cette espèce halieutique et sa haute valeur nutritive. Le programme d'ensemencement avait été assorti de mesures d'encouragement en faveur des propriétaires de bassins d'eau qui bénéficiaient, dès lors, de l'assistance et du suivi techniques et de quantités d'alevins. À cela s'ajoutaient diverses séances explicatives au cours desquelles étaient prodigués aux éleveurs divers conseils axés principalement sur la méthode de production et d'exploitation des sites aquacoles.