Une bâtisse vétuste de la vieille ville de Annaba s'est écroulée, hier, sur un parking de véhicules, causant la destruction de 10 voitures récentes, dont une appartenant à un Tunisien, a-t-on constaté sur place. L'effondrement a également causé d'importantes fissures sur les murs des habitations avoisinantes. Il était 4h30, lorsque le mur de la façade d'un ancien hôtel abandonné, haut de 10 mètres et large de 5 mètres, a cédé devant les rafales de vent, ensevelissant un parking de véhicules installé en contrebas. Alertée, la Protection civile est intervenue immédiatement. A leur arrivée, les sapeurs-pompiers ont constaté une véritable catastrophe. Heureusement, aucune perte en vie humaine n'est à déplorer. Assistés de deux véhicules à projecteurs, une pelleteuse et des camions de l'APC de Annaba, les 22 éléments de la Protection civile, dont deux officiers, ont entamé l'opération de déblayage. Devant eux, un imposant amas de décombres sous lequel ont été découvert les véhicules stationnés la veille, appartenant à des privés. Il leur a fallu plus de 7 heures pour libérer les véhicules réduits en ferraille. Les victimes de cette catastrophe ont tous mis à l'index la négligence des services de la wilaya face à ce risque latent pour les biens et les personnes de la ville. «Nous ne sommes pas censés savoir si cette bâtisse résiste ou pas aux risques climatiques. Ce sont les services de la wilaya qui en sont responsables et à qui nous demanderons des comptes», fulminent les propriétaires des véhicules détruits et des immeubles avoisinants. Egalement victime, le locataire du parking affirme qu'il a, à maintes reprises, alerté les services concernés, en vain. La vieille ville n'en est pas à sa première catastrophe. En novembre 2009, un immeuble R+1, situé à la rue Française de cette vieille cité s'était effondré. Le sinistre avait décimé toute la famille Baâtouchet : le père, la maman et leur bébé de 3 mois. Auparavant, une explosion de gaz avait tué deux familles de sept personnes dans leur sommeil.