Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a plaidé, mercredi, en faveur de certains walis qui subissent «des pratiques illégales» de la part de certains présidents d'Assemblée populaire de wilaya (APW). Le ministre, qui répondait aux questions des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) lors d'une séance plénière présidée par Messaoud Chihoub, a indiqué que certains walis subissaient «le mépris» de certains présidents d'APW présentant des preuves concrètes de ces pratiques dont ont été victimes les walis de Béjaïa et de Mila. Pour M. Ould Kablia, de telles pratiques sont également subies par les présidents d'APW, citant à titre d'exemple le cas d'agression contre un président d'APW par le wali qui l'a empêché d'accéder au siège de la wilaya, rappelant que l'auteur de cet acte a été démis de ses fonctions lors du dernier mouvement dans le corps des walis. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a affirmé que la circulaire exécutive relative au statut particulier des élus des Assemblées populaires de wilaya (APW) était «prête» et entrera en vigueur à partir de la prochaine législature. M. Ould Kablia a indiqué que le problème des indemnités des élus des APW «sera réglé», ajoutant que «le statut particulier est prêt et entrera en vigueur dès la prochaine législature». Concernant le Front national algérien (FNA), dont des militants ont été autorisés par le wali de Boumerdès à tenir une réunion, le ministre a précisé qu'il s'agissait de la tenue d'un congrès extraordinaire et qu'une «telle autorisation ne relève pas des compétences du wali, mais de celles du ministre». L'examen du dossier a révélé qu'il ne «remplissait pas les conditions prévues par le règlement intérieur du parti». Le règlement intérieur du FNA stipule que le congrès extraordinaire est convoqué par le parti ou par le tiers de ses membres, alors que la demande ne comportait que 86 signatures. M. Ould Kablia a estimé que le refus par le ministère d'autoriser la tenue du congrès constitutif du FNA obéissait à une décision de justice. Si le dossier remplissait les conditions, le congrès aurait été autorisé, a-t-il soutenu.