L'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt s'est rendu mercredi dernier au village Tamassit, dans la commune d'Aghribs (40km à l'est de Tizi Ouzou), où il a visité la petite fabrique de fromagerie lancée il y a trois ans par le jeune artisan Rachid Ibersiène. «Je suis venu pour féliciter et encourager ce fromager. L'Algérie, ce n'est pas seulement le pétrole, il y a aussi l'agriculture, un secteur très important», déclarait M. Driencourt, rencontré lors de sa visite. Le représentant de la diplomatie française en Algérie, qui a eu tout le loisir de visiter la petite fabrique artisanale, a goûté à ce fromage de haute qualité, fabriqué à base du lait de vache dans ce village situé au pied du Mont Tamgout, dans la daïra d'Azeffoun. L'ambassadeur, hôte de Tamassit, a promis à Rachid Ibersiene de le mettre en contact avec des coopératives françaises de production de fromage afin d'établir avec elles des liens de partenariat. Pour rappel, Rachid Ibersiene a fait sa formation d'artisan fromager à Gruyère, en Suisse, où il a vécu une quinzaine d'années (Notre article dans notre édition du 13 décembre 2011). A son retour en Algérie, il décide d'ouvrir sa propre fabrique en 2008, dans son village, Tamassit, afin de mettre en pratique son savoir-faire acquis en Suisse. Son ambitieux projet de fabrique artisanale de ce fromage de très bonne qualité, «le vacherin», a eu un grand succès. Ce qui le poussa à demander une aide de l'Etat pour réaliser une extension de son unité et acquérir un matériel adéquat pour une production plus importante afin de satisfaire la demande grandissante du marché. Ses capacités de production actuelles dans sa petite fabrique artisanale, en compagnie de ses 3 employées, ne dépassent pas les 150 kg par mois, ce qui est très insuffisant par rapport à la demande du marché local où il écoule très facilement son produit, sachant que le prix qu'il propose est de 30% moins cher que celui du fromage importé, alors que la qualité est la même, sinon meilleure. Le projet d'extension de son unité n'a pas été jusqu'à présent mis en œuvre, en raison des différents blocages administratifs et bureaucratiques rencontrés au niveau des institutions bancaires et autres organismes de soutien à l'investissement.