Le procès de deux accusés dans l'affaire de l'enlèvement de 32 touristes étrangers dans le Sud algérien en 2003 a été reporté par le tribunal criminel d'Alger à la prochaine session criminelle. Le report de ce procès tant attendu a été motivé par l'absence de l'avocat de l'accusé Amar Gherbia. Le président du tribunal criminel d'Alger, Ibrahim Kherrabi, a assuré qu'un avocat sera commis d'office à la nouvelle audition qui se tiendra en mars ou en septembre prochains. L'avocat de Gherbia, maître Amine Sidhoum, avait déjà demandé à l'ouverture du procès, le 20 novembre 2011, que comparaisse en tant que témoin le principal instigateur présumé de l'enlèvement des touristes, Amari Saïfi, dit Abderezak El Para, l'ex-n°2 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Faute de comparution, la défense de Gherbia s'était retirée et le procès avait été reporté au 16 janvier (hier, ndlr). Le tribunal a annoncé hier que la défense de l'Algérien sera désormais assurée par un avocat commis d'office, tandis que l'avocat de Youcef Ben Mohamed, 25 ans, de nationalité malienne, était présent hier au tribunal. Les deux hommes ont été arrêtés en 2004 par les forces de sécurité tchadiennes qui les avaient remis, en 2010, aux autorités algériennes. Alger avait déclaré à l'époque que le principal responsable de l'enlèvement des 32 Européens était El Para ; ce dernier est emprisonné depuis 2004 après avoir aussi été remis à l'Algérie par les autorités tchadiennes suite à une médiation libyenne, en même temps que des dizaines de personnes recherchées. Il attend toujours d'être jugé. Les otages avaient été libérés en deux groupes en 2003, l'un lors d'une opération militaire, l'autre contre rançon. L'un des otages est mort en captivité.