Le passage de Haceni Mohamed à la DTN de la FAVB n'a duré qu'un mois. Arrivé fin décembre, il a été applaudi, et parti fin janvier, discrètement. Nous avons voulu en savoir plus. -Vous avez été installé à la DTN le 24 décembre 2011, comment cela s'est passé ? Effectivement, c'est à la veille de la tenue du bureau fédéral et sur demande du président de la FAVB, Mustapha Lemouchi, que j'ai été installé comme directeur technique national. Je précise que cette désignation s'est faite sans l'avis des membres du bureau. Nous avons arrêté des principes de gestion du volet technique, à savoir que je n'assurerai que la transition et pour cela, je devais combler tous les postes quand il y a absence de technicien. Je me suis assigné comme mission la réhabilitation du collège technique, inactif depuis deux années, et établir un programme d'action globale. Cependant, je dois souligner que mon objectif principal s'inscrivait dans la perspective 2012-2016. -Vous avez même voulu vous renforcer dans votre mission par deux gros calibres du volley-ball national… Je pense que pour atteindre les objectifs fixés, il faut penser aux hommes qui peuvent vous épauler. Alors, j'ai proposé Bekhchi Mohamed comme manager de l'EN garçons et Zerdoumi Mohamed-Tahar pour l'EN filles. Mais le président n'a pas apprécié mes deux choix. -Un mois après, jour pour jour, vous n'êtes plus DTN, pourquoi ? C'est simple, parce que moi je ne bricole pas. Après une discussion franche avec le président de la FAVB, je me suis rendu compte qu'on n'avait pas les mêmes visions quant au développement du volley-ball national sur le plan technique. Aussi, il n'a pas apprécié que je lui reproche son déplacement en Turquie pour rendre visite à l'EN féminine et alors que que c'est l'EN garçons qui avait besoin d'un soutien psychologique au Cameroun. Je pense que tout technicien aurait choisi mon option. -Vous avez eu l'occasion de voir la gestion du volley-ball national de plus près, quelle est votre impression ? A vrai dire, rien n'augure une embellie pour notre volley-ball. Sachez qu'en ce qui concerne l'EN féminine, c'est une équipe que le président de la FAVB a trouvée toute faite et bien modelée. J'ai une carrière bien remplie dans le monde du volley qui me permet de jauger la situation. D'ailleurs, dans un rapport que j'ai adressé au MJS, j'ai fait état de plusieurs carences tant au plan structurel que technique. Disons qu'il est urgent pour la tutelle de mettre fin à cette dérive du volley-ball national. -Comment jugez-vous la venue d'entraîneurs étrangers ? J'ai dit au bureau fédéral que je n'étais pas d'accord avec la venue d'entraîneurs étrangers, puisque les compétences algériennes existent. Je voudrais bien vous rappeler que le président lui-même avait déclaré que l'EN féminine est rodée depuis 10 ans, à souligner qu'elle est le fruit du travail d'un Algérien nommé Ikhedji. Comment se fait-il qu'aujourd'hui on mette à sa tête, à une vingtaine de jours d'une échéance importante, un entraîneur polonais. Par ailleurs, je ne conçois pas que le président de la fédération annonce l'arrivée d'un entraîneur américain à la veille même du départ de l'EN garçons au Cameroun, résultat : c'est tout le collectif qui a été déstabilisé. J'ai préféré alors partir.