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Gestion approximative et des projets à la traîne
Le développement local face au manque de visibilité de l'administration
Publié dans El Watan le 05 - 03 - 2012

Bien que l'approche territoriale avec les thèmes qui lui sont liés comme, entre autres, la mise en valeur des spécificités locales, le terroir, la démocratie de proximité ou la gestion citoyenne, devient désormais le pilier central des politiques économiques, l'Algérie demeure en net déphasage avec ces concepts modernes de configuration des programmes de développement.
Dans la majorité des cas, les projets d'équipement public continuent vraisemblablement à être conçus en haut lieu avant d'être parachutés sur les localités rurales sans tenir compte aucunement des contraintes du terrain et des facteurs de blocage qui empêchent souvent la réalisation des programmes arrêtés. Résultat : d'importants projets sont à la traîne ou carrément abandonnés depuis, 5 ou 10 ans, voire plus.
La wilaya de Tizi Ouzou incarne, en tout cas, ces défaillances vu l'ampleur des retards qu'enregistrent les programmes de développement tracés ces dix dernières années.
Incompétence
Au mois de janvier dernier, c'est le wali qui affichera une colère noire devant les membres de son exécutif dont il accusera certains directeurs d'incompétents.
Une dizaine de directions sectorielles, en effet, n'ont pas consommé les budgets annuels qui leur ont été affectés pour les exercices de 2010 et 2011. Pour vérifier ce topo, nous nous sommes penchés sur la situation qui prévaut à cet effet dans la commune d'Iferhounene, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Frappée de plein fouet durant la tempête des deux premières semaines du mois de février dernier et dont les séquelles demeurent à ce jour, cette commune de 14 000 habitants et 23 villages, sise à une soixantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou et à plus de 1000 mètres d'altitude, gère au quotidien les affres de la nature et les conséquences d'une gestion approximative d'une administration centrale en manque de vision et qui semble reléguer au second plan la réalité du terrain et les préoccupations réelles des populations locales.
Pour mieux faire entendre les préoccupations des citoyens de la commune et faire le point des quatre années passées à la tête de l'APC, l'exécutif de la commune d'Iferhounene vient de mettre au point un rapport détaillé sur l'état des lieux des projets de développement affectés par la wilaya.
De prime abord, c'est un constat peu réjouissant qui se dégage du document en question où est énumérée une série de projets soit en attente de réalisation, d'achèvement, d'attribution ou de mise en exploitation. D'emblée, le rapport en question souligne que «concernant les projets inscrits dans le cadre sectoriel, à l'exception des travaux publics, tous les autres secteurs accusent un grand retard et injustifiable, et ce, en dépit des engagements de notre exécutif d'accompagner, d'aider et de contribuer à la réalisation de ces projets».
Des directions de wilaya et organismes publics sont ainsi pointés du doigt, à l'instar des directions de logement et de l'équipement public (DLEP), les services agricoles, l'hydraulique, les mines ou l'OPGI.
Dans son rapport, l'exécutif communal signalera par la suite «des projets importants inscrits depuis presque une décennie qui ne sont pas réalisés ou achevés à ce jour».
Parmi ces projets, la réalisation de 24 logements APC-CNEP, lancés en 1992, mais non attribués et qui se trouvent actuellement dans un état de dégradation avancée. L'aménagement urbain du chef-lieu communal dont uniquement deux lots ont été lancés (lots AEP et Tizi Bouirene) et les autres demeurent en suspens depuis 2007. Il est mentionné aussi dans le même rapport, «20 logements sociaux au chef-lieu dont la réception prévue en 2008, mais les travaux demeurent inachevés à ce jour».
Projets incompatibles
Toutefois, le cas du complexe sportif de proximité est le plus édifiant qui reflète les errements au sein de l'administration quant à la gestion des projets d'utilité publique. Inscrit en 2004 mais sa réalisation n'est pas entamée à ce jour à cause des rivalités politiques qui caractérisaient les deux exécutifs précédents : le choix de terrain effectué en 2004, lorsque l'APC était sous la coupe du FFS, a été annulé par l'APC qui lui a succédé (à majorité FLN). Le projet a été relancé par l'actuel exécutif, mais sans que la direction de wilaya de la jeunesse et des sports, qui en est le maître d'ouvrage, n'entame sa réalisation. Des problèmes de même nature touchent les différents autres secteurs, dont l'agriculture, la réalisation d'infrastructures éducatives et de santé publique.
En outre, bien que ce constat d'échec soit connu de tous, y compris l'administration et l'opinion locale, ce qu'il y a lieu de relever, tel que l'explique le P/APC d'Iferhounene, Hamid Aït Saïd, c'est que les blocages et le laisser-aller touchent beaucoup plus les projets inscrits en PSD (projets sectoriels) conçus et réalisés directement par les directions de wilaya des secteurs concernés parfois sans que l'APC ne soit avisée.
En conséquence, sur le terrain, ces projets butent souvent sur des difficultés qui n'ont pas été prévues préalablement. Tel est donc le climat dans lequel se débattent les élus locaux. Sans prérogatives réelles, mais ils sont les premiers à être confrontés aux besoins des populations locales, mais surtout aux mouvements de contestation.


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