Plus de 300 enseignants et enseignantes se sont rassemblés, hier, devant la direction de l'éducation pour dénoncer l'opération d'octroi de cartables par la commission des œuvres sociales, opération assimilée, par les syndicats l'UNPEF, le CNAPEST et la section syndicale UGTA du lycée Tamimi, à une humiliation eu égard au caractère dérisoire de cette aide (valeur du cartable estimée à 216 DA) aux enseignants et travailleurs de l'éducation, à l'occasion de cette rentrée scolaire. Au cours de ce rassemblement, les cartables (plus de 300) ont été ramassés et jetés dans la rue pour une partie et déposée au niveau du siège de l'APW pour l'autre partie. Acte par le biais duquel les enseignants ont voulu exprimer, d'une part, leur colère contre cette commission qui n'a cessé de les humilier et, d'autre part, leur rejet de la gestion débridée des sommes faramineuses par cette commission œuvrant sous l'égide de l'UGTA. Dans le sillage, le syndicat CNAPEST n'y a pas été de main morte avec cette commission, lequel (syndicat) rejette, dans son communiqué, les modalités de gestion des œuvres sociales et les voies détournées utilisées, sous la couverture de l'enseignant, pour s'adonner, lit-on dans le communiqué, aux différents détournements dont la commission s'est rendue maîtresse en la matière. Quant à l'UNPEF, qui est à son deuxième rassemblement après celui du 15 septembre (El Watan du 16 septembre), elle réitère les revendications s'articulant autour de la dissolution de la commission des œuvres sociales de la wilaya et de l'ouverture d'une enquête sur les modalités de gestion des finances de la structure des œuvres sociales. Signalons au passage que, suite à ce vaste mouvement de protestation, les élèves ont eu droit à un congé forcé pour toute la journée d'hier. Ce mouvement de protestation, largement suivi, et eu égard à la détermination du corps des enseignants à en découdre avec cette commission, sera-t-il le prélude à une remise en cause de la primauté de l'UGTA en matière de représentation ?