L'Association des oulémas musulmans algériens (AOMA) a prononcé, hier, une fatwa en faveur de la libération des deux journalistes d'Errissala et d'Iqrâa mis en détention préventive la semaine dernière pour avoir reproduit les caricatures blasphématoires. Dans un communiqué rendu public hier, l'association, que préside cheikh Abderrahmane Chibane, souligne avoir été saisie par le rédacteur en chef de l'hebdomadaire en vue de vérifier si la reproduction des caricatures était condamnée dans le droit musulman. Ce faisant, l'association, qui invoque un hadith (les paroles du Prophète) d'El Boukhari, qui stipule que les actes dépendent de l'intention (inama al aâmal bi niate), considère que les deux journalistes n'étaient pas animés d'une mauvaise foi et, par conséquent, ne sont pas condamnables. La fatwa souligne également que le supplément religieux du groupe Essafir ne comporte aucune indication qui puisse suggérer cette prétendue « mauvaise foi ».