Licenciés par l'ex-directeur, les deux employés observent, depuis hier matin, une grève de la faim devant le siège de la direction des transports pour réclamer leur réintégration. Deux employés de l'Entreprise publique de transport de Tiaret (ETT), licenciés par l'ex-directeur, observent depuis hier matin une grève de la faim devant le siège de la direction des transports pour réclamer «leur réintégration», forts des grosses de plusieurs jugements restés inappliqués jusqu'alors. Le premier gréviste de la faim, M. Laskouri Saad, chef de service dit : «Après avoir assuré l'intérim, l'ex-directeur m'a rétrogradé au rang de receveur sans raisons valables ni sans passer par la commission de discipline et après mes plaintes au niveau de l'inspection du travail puis du tribunal, il m'a carrément licencié». «J'ai en plus, ajoute-t-il, peiné, quatre décisions de justice que le directeur des transports doit veiller à leur application». Mouvement de protestation Le second gréviste, M. Hamdani Hemida, chauffeur, il lui a été reproché d'avoir détérioré légèrement un bus lors d'un accident, sans conséquences ni dégâts. Lui aussi a été licencié et s'est dirigé vers la justice et a fini par obtenir gain de cause. Des décisions de justice qui n'ont pas été exécutées car le directeur par intérim n'a rien fait. Malade chronique, chef de famille, M. Hamdani Hemida a été aussi syndicaliste et était en son temps derrière le mouvement de protestation qui a valu une commission d'enquête ministérielle. «Le directeur s'est tout simplement vengé sur moi et a fini par me licencier», conclut-il. Hier, les deux grévistes avaient accroché des banderoles pour exprimer leur détresse et celle de leurs familles. Par leur geste, ils espèrent voir les autorités locales intervenir pour appliquer la loi.