Quelque 500 travailleurs de l'hôtel Sheraton d'Alger ont enclenché une grève illimitée depuis 11 jours. 500 employés de l'hôtel Sheraton Club des pins d'Alger, dont 22 ont été licenciés au mois de juin dernier, sont en grève illimitée depuis onze jours pour revendiquer leurs droits socioprofessionnels et syndicaux ainsi que la réintégration à leurs postes des travailleurs révoqués. Parmi ces grévistes, Hafid Benhadria, réceptionniste de son état, observe depuis cinq jours une grève de la faim pour «soutenir ses collègues». Le 6 juin, ces employés ont demandé à la direction l'autorisation de créer une section syndicale affiliée à l'UGTA, avant d'élire le bureau de cette section le 29 du même mois et d'informer le président-directeur général du SIH (Société d'investissent hôtelière), propriétaire du Sheraton, pour lequel un procès verbal d'installation a été remis, nous a précisé hier un délégué gréviste. Les grévistes étaient lors de la journée rassemblés devant l'entrée de l'hôtel. Le problème pour les travailleurs de l'hôtel a refait surface après le mouvement du mois de juin, le 15 septembre, lorsqu'un employé a su par hasard auprès d'une employée de l'administration que le pv portant création et installation de la section syndicale a été rejeté par le PDG, selon la même source. «On a appris cette décision après trois mois», s'indigne un autre gréviste. Les grévistes considèrent cette décision comme une atteinte à leur droit syndical. «On a décidé de passer à l'action après la fermeture de toutes les portes du dialogue», dira un gréviste, chef de service au sein de l'établissement touristique. Il dénonce dans de ce cadre certaines conditions de travail dont la «série» de licenciements abusifs de certains employés. «Une vingtaine de personnes a été licenciée pour avoir réclamé ses droits», a-t-il dit remonté. Au départ, ces licenciement «abusifs» n'ont touché que trois personnes, explique-t-il. Mais pour intimider l'ensemble des employés, d'autres décisions de licenciement ont été prises à l'encontre de 19 autres. Pour revendiquer leurs droits, les grévistes ont saisi l'Inspection du travail. Par ailleurs, la direction de l'hôtel a esté en justice les licenciés pour lesquels des décisions d'interdiction d'accès à l'établissement ont été prononcées et signifiées par la justice. Les protestataires ne sont pas sur le point de décolérer et comptent maintenir leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications. «On va continuer notre combat jusqu'au bout», proteste une gréviste, tout en déplorant leurs conditions de travail.