Les commerçants exerçant au marché couvert, situé au centre ville,ont été contraints dernièrement de s'acquitter des loyers qu'ils doivent à la municipalité, pour certains depuis plusieurs années. Pour les locataires de la trentaine de boutiques et les quelques postes aménagés sur le préau extérieur de cette enceinte commerciale, destinée à la vente des fruits et légumes ou de boucheries, ne se disent pas disposés à honorer les dettes contractées, tant que la commune ne procède pas aux travaux de réhabilitation qu'ils sont en droit d'attendre. Construit au cours des années 1970, l'unique marché de fruits et légumes, ouvert en permanence, ne paie pas de mine, il est vrai. Les murs défraîchis ne se souviennent plus de la dernière fois où ils ont été repeints et la toiture dont les tuiles partent en morceaux, découvre d'en bas de larges pas du ciel et n'offre plus qu'une protection aléatoire. La vitrerie, depuis longtemps absente, et les conditions d'hygiènes qui laissent à désirer, accentuées par l'absence d'eau courante et de toilettes publiques, ajoutent au délabrement des lieux, déjà trop exigus pour constituer un centre marchand fréquentable. Situation favorisée par les prix prohibitifs pratiqués par les commerçants qui ont pignon sur rue ; sûrement enclins à se rattraper sur leurs clients auxquels ils font payer cette accessibilité et un standing qu'eux seuls reconnaissent à l'endroit. L'encombrement qui est constaté à longueur de journée par les véhicules de livraison et de marchands ambulants, qui s'accaparent de l'espace resté libre, ont dissuadé plus d'un à y faire ses emplettes ; privilégiant plutôt les boutiques d'El Graba dont les tarifs sont jugés plus modérés. Les locataires des stands du marché couvert, qui accusent un passif de 237 millions de Cts, selon le président d'APC, ne peuvent prétendre à la réhabilitation des locaux qu'ils occupent, en raison des possibilités financières réduites de la commune ; et qu'à la seule conditions que celle-ci parviennent à récupérer les sommes dues, des travaux de rénovation pourraient être envisagés. Il s'agit d'assainir la situation des loyers non perçus, notamment auprès de ceux qui ont abandonné leurs locaux, même s'ils restent liés par des dispositions contractuelles, poursuivra notre source.