L'affaire de l'OPGI traitée en 2007 par le tribunal de Souk Ahras et ensuite par la cour de Guelma en 2008, après appel, n'a pas révélé tous ses secrets et c'est la Cour suprême qui le confirme par son renvoi du dossier judiciaire vers ladite cour pour un nouveau procès. Une peine de deux années de prison ferme pour le directeur de l'office et pour le commissaire priseur désigné pour les différentes transactions, deux mois de prison avec sursis pour 18 entrepreneurs et un acquittement pour quatre employés de l'OPGI. Tel était le verdict prononcé par la cour de Guelma, lequel a fait l'objet d'un pourvoi en cassation de la part du représentant du ministère public. Ce dernier avait requis une peine de 10 ans de prison ferme pour les principaux mis en cause. Les faits tels que rapportés par le dossier de l'enquête ouverte à la demande de feu Miloud Tahri, wali de Souk Ahras à l'époque, sont graves. Dans le seul chapitre du détournement des biens de l'OPGI, à savoir le vol et la vente illégale d' une quantité importante de cuivre, de verre noble, de produits en céramique... le préjudice est estimé à plus de 160 millions de dinars. Une mise à prix de plusieurs lots de terrain situés au boulevard Amirat à 5000 DA/m2 a été d'abord entachée de plusieurs irrégularités pour justifier finalement le détournement pur et simple desdits lots, initialement prévus pour des projets d'utilité publique. Des travaux payés sans être réalisés, des anomalies criardes dans les travaux complémentaires aux coûts extrêmement élevés, des lacunes multiples et des traces de malversations dans les dossiers comptables font partie des griefs retenus contre les dizaines de personnes impliquées dans cette affaire dont certaines risquent d'être interpellées pour la première fois comme inculpés ou témoins. Selon notre source, une première audience est prévue pour le 25 du mois en cours au niveau de la cour de Guelma.