L'unique station de service Naftal disposant du GPL (SIRGHAZ), sise au boulevard Med El Atchane d'Adrar, ne commercialise plus ce carburant économique, moins cher et non polluant, depuis le 17 avril 2005, date à la quelle cette station a été frappée par une mesure de fermeture par un arrêté du wali, suite à un incident qui s'était produit au niveau de celle-ci lors d'une opération d'approvisionnement par le camion ravitailleur. Pour rappel, cet incident aurait pu tourner au drame, si ce n'était l'intervention rapide de l'unité de la protection civile. Sa suspension temporaire a été proposée, à l'époque, par la commission de wilaya chargée de la surveillance et du contrôle des installations à la suite d'une flagrante carence en matière de sécurité. La distribution et la vente du Sirghaz ont été conditionnées par un certain nombre de mesures de sécurité que Naftal devait s'y conformer avec, en plus, l'exécution d'une panoplie de réserves se traduisant par des travaux d'aménagement et la réalisation d'une clôture en dur pour isoler la station des autres infrastructures mitoyennes. Taxis pénalisés Cependant, à ce jour, cette réserve n'a pas encore été levée et les automobilistes se trouvent privés de ce produit. La corporation de taxi reste la plus pénalisée. Le taxi a subi des hausses consécutives du prix d'essence mais le tarif de base de la course n'a pas bougé d'un iota depuis quatre ans. Un chauffeur de taxi explique : « nous avons beaucoup de charges, à savoir les impôts, la Casnos, l'assurance, la pièce détachée, la pneumatique, le plus souvent on est pénalisé pour de banales infractions, en plus l'essence est excessivement cher... On fait traverser toute la ville à un client sur une distance de près de 5 km pour 30 DA seulement. Le Sirghaz est synonyme d'oxygène pour nous et nos familles, grâce à lui nous pouvons rentrer dans nos frais. Cela fait presque une année que cela traîne, qu'attendent les responsables pour se pencher sur ce problème qui perdure ? Ils ne sont efficaces que pour nous infliger des sanctions lorsqu'on oublie d'assurer la permanence de nuit, mais nous ne comptons pas nous taire longtemps... ».