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Les pouvoirs publics au pied du mur
Production nationale de médicaments
Publié dans El Watan le 26 - 04 - 2012

Les producteurs sont prêts à relever le défi dans un cadre légal, stable, transparent et cohérent. La mise en place de l'Agence nationale
du médicament est l'une des conditions exigées.
Les producteurs de médicaments, réunis au sein de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), se disent prêts à relever le défi de doubler la production nationale de médicaments d'ici à 2015 ; elle est actuellement de 36%. Avec les capacités et les fonctionnalités actuelles, l'UNOP se dit capable d'atteindre 67% de couverture des besoins nationaux. Mais cela dépendra de la mise en place d'une batterie de mesures afin d'assainir l'environnement du producteur. Lequel est aujourd'hui confronté à d'innombrables difficultés et face à une «discrimination par rapport à l'exportateur».
Dans une étude présentée lors de la journée organisée hier, en collaboration avec le FCE, sur le thème «Le nouveau pacte de croissance pour doubler en trois ans la production nationale de médicaments», le représentant de l'UNOP, M. Aït Saïd, a démontré que les producteurs nationaux sont en mesure d'arriver à produire certaines classes thérapeutiques, en excluant les anticancéreux, les hormones, les insulines, les antibiotiques injectables, et de couvrir les besoins nationaux tout en dégageant des excédents pour l'exportation. Outre la forme injectable qui demeure, selon lui, le maillon faible de l'industrie pharmaceutique algérienne, les formes sèches, liquides, suppositoires, crèmes et pommades sont à la portée des fabricants. A titre d'exemple, il signale qu'il est possible, dans les formes sèches, d'atteindre 87% du marché de ville (officines).
Pour ce qui est des pommades et crèmes, M. Aït Saïd signale qu'avec les structures actuelles, «nous sommes capables d'assurer la fabrication de la quasi-totalité des besoins avec une capacité excédentaire en mesure d'exporter dans la région». Et de préciser qu'au-delà de 2015, il y a d'autres gisements à explorer, à savoir les classes thérapeutiques en oncologie, ophtalmologie et biotechnologie. Il estime qu'il est nécessaire d'orienter les nouveaux investisseurs vers ces classes thérapeutiques d'autant que, a-t-il ajouté, «1000 projets auraient été déposés au ministère de la Santé». Il est clair donc qu'il y a une réelle volonté des producteurs de donner un nouveau souffle à cette jeune industrie, mais il est important au préalable, a tenu à souligner le président de l'UNOP, Nabil Mellah, de donner une meilleure visibilité au producteur et lui permettre l'accès à l'information et la mise en place des textes réglementaires concernant la distribution, la production avant de déplorer que seulement l'importation est régie par un cahier des charges datant de 2008. «Comment l'Etat peut-il réguler le marché sans un dispositif réglementaire», s'est-il interrogé. Ainsi, plusieurs propositions ont été formulées. M. Hedir, expert et conseiller auprès du président du FCE, a indiqué qu'il est important de mettre en place un environnement économique incitatif et une administration efficace. Il déplore que «la politique menée jusque-là privilégie plutôt l'importation que la production».
Il a relevé, entre autres, certains points auxquels font face les producteurs, à savoir le système des prix fixes ou de marges. Il recommande alors de définir une politique des prix du médicament qui doit relever non seulement du ministère de la Santé mais aussi des ministères des Finances, du Travail et de la Sécurité sociale et du celui du Commerce, voire du Premier ministère. Concernant l'administration, M. Hedir regrette que «le traitement des dossiers d'enregistrement au niveau de la direction de la pharmacie soit assuré par trois personnes, alors cette charge de travail est censée être assurée par une trentaine d'employés spécialisés. Ce qui rend les délais de traitement de plus en plus long.
Pour l'enregistrement d'un médicament, le producteur doit attendre en moyenne 15 mois», a-t-il déploré avant d'appeler à une gestion plus simple d'exonération fiscale, un accès simplifié aux autorisations d'importation des réactifs et produits chimiques nécessaires pour la fabrication des médicaments. Comme il a recommandé la mise en place rapidement de la réglementation sur l'opérateur économique agréé et aboutir à une réforme essentielle celle de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) au nom du seul fabricant installé localement. Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Réda Hamiani, a appelé à l'assainissement en profondeur de l'environnement du producteur de médicaments en Algérie, et de faire en sorte que le milieu «favorise l'investissement dans la production et rende l'acte d'investir plus profitable que l'acte d'importer». Pour lui, l'entourage administratif et technique doit accompagner efficacement les producteurs loin des contraintes bureaucratiques actuelles.
Il a signalé la nécessité de mettre en place «un cadre légal et réglementaire stable, prévisible, transparent et cohérent avec un objectif national de développement partagé pour une production nationale de qualité», a-t-il dit en précisant que la situation actuelle demeure décourageante pour l'industrie pharmaceutique.
Il a rappelé que le pacte de croissance en question est une plateforme composée d'une cinquantaine de propositions visant à diversifier et à développer une économie nationale, moins dépendante des hydrocarbures.


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