La validation des dossiers par le Calpiref n'est qu'une première étape, dans l'attente de la concrétisation des projets qui, elle, devra traverser plusieurs embûches. La promulgation de nouveaux textes, concernant les formules de concessions, a eu pour effet de libérer l'initiative locale, dans le sens où, jusqu'ici, 52 dossiers d'investissement, pour la plupart touristique, ont été validés par le comité d'assistance à la localisation et à la promotion de l'investissement et la régulation du foncier (Calpiref). Sur ces 52 dossiers, 20 ont été agréés lors d'une séance du comité tenue le 24 avril dernier. Entre autres projets retenus, la réalisation de deux parcs d'attractions à proximité du barrage Hammam Grouz de Oued Athmania, des aires de loisirs et de détente, ainsi qu'un parking à étages au niveau de la pépinière de Chelghoum Laïd, de petits hôtels à Tadjenanet, un abattoir avicole et une usine de fabrication de produits pharmaceutiques respectivement dans les zones d'activités (ZAC) de Aïn Tine et Téleghma. D'aucuns, parmi des intervenants initiés à la question de l'investissement, pensent que les mesures attractives mises en œuvre sont très motivantes. «La panoplie d'avantages et de facilitations accordés, concernant tant l'acquisition du terrain que le système d'abattement mis en place, sont à même de donner une nouvelle impulsion à la concrétisation de véritables projets créateurs d'emploi et de richesse», note Yazid Gouah, directeur de l'industrie, la PME et la promotion de l'investissement. Et d'ajouter: «La wilaya de Mila dispose de potentialités indéniables et de sites féeriques d'une beauté exceptionnelle, aptes à booster l'investissement touristique. Le barrage de Béni Haroun est, à lui seul, un atout à multifonctions et un moteur de développement économique.» Des potentialités à valoriser En visite à Mila les 5 et 6 mars dernier dans le cadre d'un appel à manifestation d'intérêt, Mme Lady Olga Maitland, présidente du conseil algéro-britannique, n'a pas tari d'éloges sur les richesses et les potentialités naturelles et extraordinaires que recèle la région. «Mila est comparable à une forêt sauvage qu'il faut découvrir et faire découvrir. C'est vraiment une région à forte valeur touristique», a-t-elle indiqué. Bon nombre d'investisseurs affirment que la mise en service du guichet unique décentralisé (GUD), de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), a permis de lever beaucoup d'entraves et moult tracasseries administratives. Le traitement et le suivi scrupuleux des dossiers des investisseurs par les différents représentants au GUD, aux plans de l'information, l'assistance, l'accompagnement, les conseils et l'orientation, ont été pour beaucoup dans cette dynamique d'intéressement à l'investissement. Sihem Berboucha, chargée de l'ANDI, adhère pleinement à cette vision futuriste. Commentant le nombre important de dossiers validés par le Calpiref, elle explique: «C'est vrai que les choses commencent à bouger, dans le bon sens cette fois-ci, dans la mesure où, pour provoquer le déclic chez les différents opérateurs économiques, nous avons multiplié les initiatives de vulgarisation comme les journées sur l'investissement et la rencontre régionale sur le rôle et la dynamisation des guichets uniques.» Les observateurs avertis pensent, en tout état de cause, qu'après des décennies de disette et de dysfonctionnements multiples, l'investissement semble repartir, désormais, d'un bon pied.