Toute la wilaya de Souk Ahras est confrontée à un phénomène fort inquiétant qui prend, depuis peu, un caractère presque légal vu son ampleur et l'absence des outils dissuasifs adéquats. Il s'agit de l'élevage des animaux domestiques en milieu urbain. A Sédrata, comme à SoukAhras ou M'daourouch, le passage des bovins et ovins dans les quartiers résidentiels obéit, depuis belle lurette, aux humeurs des apprentis maquignons qui louent pour les besoins de cette activité, garages, sous-sols, constructions de fortune, voire des maisons situées dans des cités huppées. Les atteintes multiples aux citoyens ne se limitent pas aux seules matières fécales -qui donnent du fil à retordre aux agents de la commune-, ni aux véhicules endommagés et aux enfants et vieilles personnes menacées lors du passage de ces animaux. Les professionnels évoquent la qualité douteuse du lait provenant d'une vache nourrie de détritus et de produits en plastique. «Nous craignons fort que ce lait ne soit vecteur de plusieurs maladies du siècle», nous confie un éleveur local. Idem pour le cheptel ovin, privé de son milieu naturel. Nouvelles moeurs diététiques aidant, l'élevage de la dinde fait des émules dans les plus grands centres urbains de la wilaya, et ce sont encore les riverains et les consommateurs qui en pâtissent. La race asine n'est pas épargnée par cette nouvelle vague d'éleveurs, et les doutes planent autour d'un réseau de revendeurs de viande d'âne ou chevaline dans les wilayas limitrophes. A l'APW c'est surtout la prolifération des chiens errants qui est signalée comme un problème d'actualité, nombre et noms des victimes à l'appui. L'un des membres, en l'occurrence Kheireddine Rouainia, en a fait une urgence lors de trois sessions. Plusieurs maires dont celui du chef-lieu, ont exprimé la disposition de ses services à lancer une opération d'envergure pour éradiquer le phénomène. «La livraison des munitions et des armes est soumise à plusieurs procédures légales et l'identification du chien errant est elle aussi conditionnée par certaines mesures. Autrement dit des lois limitent d'autres et des instances partenaires peuvent à tout moment rendre caducs nos efforts», nous dit l'un des P/APC questionné à ce sujet.