La fermeture, pour le moins inattendue, d'une école primaire privée à la cité Boussouf suscite depuis plusieurs jours une polémique sans fin, animée par de vives réactions de la part des parents d'une cinquantaine d'élèves. Dans une longue série de démarches auprès de toutes les parties concernées, les parents ne manqueront pas de saisir les médias et la presse pour dévoiler ce qu'ils considèrent comme de véritables manœuvres de la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine. La genèse des faits remonte au 8 février dernier lorsque l'établissement scolaire privé d'enseignement primaire Piri Rais - son propriétaire est d'origine turque Bayder Hussein-, fonctionnel depuis le 10 septembre 2005, fit l'objet d'une fermeture administrative décidée par la direction du commerce et des prix DCP. Le motif invoqué par l'administration - lié à la non-possession d'un registre du commerce, lequel demeure lié à l'obtention de l'agrément - ne semble pas convaincre le collectif des parents d'élèves qui avoue sentir l'odeur d'une machination. Les concernés soutiennent par la voie de leur représentant que le propriétaire de l'école a bien déposé un dossier complet auprès de la direction de l'éducation de la wilaya de Constantine le 26 juin 2005 conformément au cahier des charges fixant les modalités et les conditions d'ouverture des écoles d'enseignement privé. Etrangement, le propriétaire de l'école Piri Rais ne recevra aucune réponse durant sept mois. D'ailleurs, il aura la surprise d'apprendre que son dossier n'a jamais été rejeté par la commission ministérielle car, selon les services du ministère de l'éducation ce même dossier était encore à l'étude à la direction des enseignements en date du 20 décembre 2005. Non-satisfait du sort réservé à sa demande, le concerné qui aurait mené ses propres investigations saura que la commission ministérielle n'aurait statué sur son cas qu'en début février 2006. Aussi troublant que cela puisse paraître, l'établissement privé a déjà reçu le 13 juillet 2005 la visite d'une commission présidée par le directeur de l'éducation de la wilaya de Constantine qui a même délivré un accord de principe, un fait qu'il a lui-même confirmé lors d'une émission radiophonique diffusée le 16 février 2006 sur les ondes de la radio locale Cirta FM. Les parents d'élèves n'y vont pas par quatre chemins en pointant du doigt la direction de la direction qui demeure, selon eux, responsable de ce retard dans la transmission du dossier aux services du ministère. Le premier responsable de la direction de l'éducation se défend d'avoir transmis le dossier dans les délais, refusant tout de même de communiquer la date d'envoi et accusant au passage le propriétaire de l'école Piri Rais d'escroquerie.Une accusation que les parents d'élèves, satisfaits de l'efficacité pédagogique de l'école Piri Rais, réfutent affirmant qu'ils ont été remboursés par le concerné, alors que les enseignants et le personnel administratif perçoivent toujours leurs salaires. L'autre fait étrange dans cette déconvenue n'est autre que la réaction des autorités qui continuent d'observer le silence.