La crise de l'emploi constitue un problème majeur qui guette de plus en plus la population locale de Yakouren, (50 km à l'est de Tizi Ouzou). Cette commune de quelque 13000 habitants n'arrive toujours pas à réussir dans sa lutte contre le chômage. Un fléau qui prend des proportions inquiétantes, et qui laisse une grande partie des jeunes dans des conditions sociales lamentables. À Yakouren, il n'y a pas d'unité économique ni de zone d'activité à même de recevoir d'éventuels opérateurs qui pourraient résorber cette inquiétante progression du chômage. De nombreux jeunes travaillent pendant quelques semaines et demeurent sans activité pendant des mois. Certains sont insérés dans les divers dispositifs d'aide sociale et du pré-emploi pour assurer des fonctions d'utilité publique soit à l'APC ou dans les établissements scolaires de la localité. Mais les indemnités perçues en fin du mois sont considérées insuffisantes. Et en fin du contrat, s'étalant souvent sur une période d'une année, c'est le retour à la précarité, s'indignent des jeunes de la commune recrutés dans le cadre du pré-emploi. Yakourène accuse, en outre, un déficit notable en matière de structures dédiées aux activités de jeunesse et de loisirs. Les jeunes de cette commune, de plus en plus gagnés par le désœuvrement, se plaignent de l'indisponibilité d'infrastructures culturelles et sportives. «Le secteur de la jeunesse est délaissé au niveau de notre commune. Celle-ci ne dispose pas de stade ni d'aire de jeux pour pratiquer une activité sportive. L'auberge de jeunes n'est également pas opérationnelle. La léthargie perdure depuis des années et les jeunes sont livrés à eux-mêmes», nous dit Rachid, la trentaine, qui laisse entendre, par ailleurs, qu'il est l'un des diplômés de la région qui n'ont pas choisi de quitter le pays pour aller sous d'autres cieux. Sur un autre plan, les accès desservant le chef-lieu communal nécessitent des aménagements et la remise en état. Ils sont endommagés et parsemés de trous béants. Les trottoirs sont défoncés, voire inexistants par endroits. Ce qui perturbe la circulation automobile et engendre d'énormes désagréments aux usagers. Contacté à ce propos, le deuxième vice-président de l'APC, M. Salem Sakhri dira que le revêtement des axes routiers en question est inscrit dans le cadre du programme de l'amélioration urbaine, dont les travaux de réalisation ont été lancés récemment. L'élu local a indiqué aussi que le projet de construction d'une maison de jeunes au niveau du chef-lieu de la commune est presque achevé. La réception du nouvel édifice va être effectuée très prochainement, ajoutera notre interlocuteur, tout en indiquant que la bibliothèque communale est également en voie d'achèvement.