La fourmi a trouvé son compte : elle protège le puceron lorsque ce dernier est en guerre avec la coccinelle. En échange, le puceron nourrit la fourmi en miellat. Sucrerie dont elle raffole. La tortue géante sait profiter de la marée pour pondre ses œufs dans le sable. Un cycle lunaire passé, les œufs écloront. La mer, altruiste, viendra lécher les dunes sableuses pour accompagner les petites tortues vers leur milieu marin. Même le tournesol obliquera inlassablement en direction de sa source de vie. La tête de la plante suivra les rayons du soleil dans un balancement d'est en ouest. Les espèces animales évoluent, s'associent à leur environnement, profitent de leur écosystème. Le règne végétal épousera le béton, luttera contre la roche et s'extirpera de l'ombre à la recherche de lumière. Intelligence ? Non, adaptation. Une seule motivation : la conservation de l'espèce. Pour cela, toutes les ressources naturelles seront exploitées et apprivoisées. L'homme, à l'instar des animaux, dispose d'un instinct de survie. En théorie. Car en pratique, il tue les vautours, ces « éboueurs de la nature », mais cohabite avec le cafard. Au point de leur offrir, à l'occasion, le gîte et le couvert. L'autre homme, celui qui préserve son milieu par intelligence ou par simple instinct de survie, est rare. Aussi rare que le panda ou le cerf de Barbarie. Cet homme est l'autre espèce menacée d'extinction.