Les bénéficiaires des 64 logements sociaux d'Ouled Fayet protestent contre le fait que leurs logements « ne sont pas encore raccordés à l'énergie électrique et au gaz ». Les attributaires de ces logements sociaux, enseignants et administrateurs confondus, rattachés au ministère de l'Enseignement supérieur, affirment que les décisions d'attribution leur ont été octroyées en septembre 2004, et qu'ils ont pris possession de leur appartement en juin 2005. « Notre attente qui a duré plus de 4 ans n'a pu améliorer notre situation. Nous sommes toujours dans l'obligation de recourir au système D. Nous avons recours, en désespoir de cause, à des procédés peu amènes pour s'éclairer, avec tous les risques encourus. Les coupures et les chutes de tension sont notre lot quotidien », relèvent-ils. Avant de renchérir « et dire que les travailleurs de l'Enseignement supérieur, surtout les enseignants, doivent travailler dans des conditions décentes ». A en croire ces mêmes résidants, des courriers « bien fournis » ont été, à maintes reprises, adressés respectivement à la direction de la planification du ministère de l'Enseignement, à celle du logement de la wilaya d'Alger, maître d'ouvrage, et à Sonelgaz. Celles-ci « se rejettent, à chaque fois, la responsabilité. Leurs réponses demeurent évasives. Sonelgaz, elle, soutient que le problème n'est pas à son niveau. Idem pour la direction du logement avec laquelle nous avons eu des réunions », attestent-ils. Le directeur du logement M. Smaïl nous explique que sa direction « ne peut quitter le chantier et livrer des logements sans qu'ils soient munis des commodités nécessaires telles que l'eau, le gaz ». « Les logements en question disposent de l'énergie électrique », affirme-t-il . « Toutefois, précise-t-il, les logements ont un branchement provisoire, en attendant que Sonelgaz termine son travail. Des équipes de notre direction sont sorties aujourd'hui (lundi dernier) évaluer les contraintes qui se trouvent posées dans le site d'Ouled Fayet et celui de Aïn Taya (autre cité où des logements sociaux ont été attribués aux travailleurs de l'enseignement ndlr). Le travail de Sonelgaz est suivi de près par nos services ». S'agissant de l'alimentation en gaz, il dira que « c'est une question de zone ». L'argent serait-il à l'origine de ces atermoiements fustigés par les résidants des 64 logements sociaux ? Aucunement, répondra le directeur. M. Akam, directeur régional de Sonelgaz de Bologhine, dont dépend la zone de Ouled Fayet, bat en brèche les dires du directeur du logement de la wilaya. « Les habitants s'alimentent anarchiquement chez le voisin d'à côté. Nous avons programmé de réaliser le réseau en mai et en juin 2005. Les études étant déjà faites... Toutefois, j'ai donné instruction pour que les travaux soient engagés, mais une fois ces travaux terminés, ce qui ne semble pas le cas, nous pourrons mettre en service le réseau. » Pour le directeur, deux contraintes font retarder l'alimentation de la cité. La première a trait au devis transmis à la direction du logement le 8 août 2005 qui « n'est pas encore payé par cette même direction » et la seconde concerne « le non-aboutissement de l'autorisation de construction de l'ouvrage énergétique de la cité, déposée le 17 janvier 2006 auprès de la wilaya déléguée de Chéraga ». Reste qu'une seule solution se présente aux résidants. Il s'agit du payement du devis par les résidants. Cependant, elle ne fait pas l'unanimité. La direction de la planification du ministère de l'Enseignement supérieur est inscrite, quant à elle, aux abonnés absents.