Le mouvement de protestation initié par les enseignants universitaires de Batna semble se compliquer de jour en jour. En effet, hier matin, au deuxième jour de leur action devant le siège du rectorat, les enseignants ont été surpris par la présence d'une vingtaine de fonctionnaires de l'université près de l'accès au bâtiment administratif. Ces derniers ont manifesté, selon quelques témoignages, leur mécontentement à l'encontre de l'action engagée par les enseignants qui bloquerait leurs salaires. Malgré les tentatives de dialogue, la confrontation a vite dégénéré en une grande bousculade. D'ailleurs, selon des témoignages, une enseignante aurait été agressée physiquement par une fonctionnaire. A ce sujet, une plainte a été déposée par la victime auprès du procureur de la République et une audience demandée au wali. Indignée, le Pr. Leïla Moukhnache, membre de la commission chargée des logements, n'a pas hésité à accuser le recteur de l'université Hadj Lakhdar, Moussa Zereg, d'être le responsable de tout ce qui s'est passé. Par ailleurs, le résultat de la réunion, tenue le même jour, entre les représentants des enseignants et le recteur de l'université, semble conforter le statu quo qui sévit depuis le début de cette crise. En effet, le recteur leur a affirmé qu'il n'a pas encore reçu de réponse au courrier envoyé à la tutelle, et qui concerne la distribution des 70 logements situés au nouveau pôle universitaire de Fesdis. Il a aussi affirmé que dans ce cas il n'a pas de pouvoir de décision. La cellule de crise, formée à l'occasion, semble être décidée à continuer l'action. Une assemblée générale est prévue aujourd'hui au centre Abrouk Madani, pour décider de la suite des événements. A noter que le secrétaire général du syndicat du CNES, Abdelmalek Rahmani, sera présent à cette assemblée.