Le conflit existant entre la section syndicale et le rectorat de l'université Badji-Mokhtar est en phase de règlement. Ainsi la grève prévue pour le 5 janvier risque de ne pas avoir lieu afin de ne pas perturber le déroulement des examens des cinq mille étudiants. «Les revendications des travailleurs ont été toujours prises en considération par les responsables de l'université», a déclaré le recteur le Dr Mourad Berkat lors de la conférence de presse organisée lundi dernier, au niveau de l'établissement universitaire. Il dira également que «le conflit a été manipulé par certaines personnes pour nous déstabiliser». Depuis son installation, l'année dernière, le Dr Berkat est accusé de tous les maux comme dictateur, régionaliste et activant pour une mouvance islamiste. Interrogé sur ces accusations, le recteur répond: «Depuis quand le citoyen algérien est-il insulté pour son appartenance à une ville de son pays ou son choix politique?» Concernant le conflit existant entre la section syndicale UGTA et l'administration universitaire, le Dr Berkat rappellera que «le dialogue est ouvert entre le rectorat et les représentants des travailleurs, des enseignants et même des étudiants de l'université». Concernant les douze logements des travailleurs de l'ex-CEFGOS et pour lesquels l'université a porté plainte, il répondra que «ce sont des logements d'hôtes, l'université a dépensé six cents millions de centimes pour les réhabiliter et toutes les lois de la République seront prises contre les squatters». Interrogé sur son refus d'organiser l'assemblée générale de la section syndicale, le recteur précise que «nous n'avons jamais refusé une AG des travailleurs. Ce que nous avons demandé et qui nous a été refusé, c'est uniquement l'ordre du jour de cette AG».