C'est hier, à 7h, que le top départ de la 10e édition du Rallye international des Colombes a été donné au Complexe olympique Mohamed Boudiaf à Alger. Cette compétition, réservée à la gent féminine et qui coïncide cette année avec le 50e anniversaire de l'indépendance de notre pays, a vu la participation de 27 équipages de plusieurs pays, dont le Canada, la France, le Portugal, le Maroc et la Mauritanie. «Le Rallye des Colombes n'est pas un rallye de vitesse mais de régularité qui est avant tout ‘'une épreuve de conduite intelligente et réfléchie''», nous dira le président de la Fédération algérienne des sports mécaniques (FASM), Chihab Baloul. La première étape, reliant le stade du 5 Juillet à la ville des Ponts, Constantine, s'est déroulée dans de bonnes conditions. Les concurrentes, en dépit de la chaleur suffocante, ont parcouru pas moins de 400 km à travers l'ancienne RN5 (Lakhdaria, Bouira, Mansoura, Laâjiba, etc.) avec une moyenne de vitesse de 69 km/h puis 62 km dès le 103e kilomètre. «Pour respecter cette vitesse moyenne, le pilote et son copilote exploitent le road book pour se livrer à toute une série de calculs, afin de réaliser le meilleur classement possible», nous explique le président de la FASM. Pour le team marocain, Aïcha Chraa et Badis Safia, cette première étape du rallye s'est déroulée dans de très bonnes conditions : «C'est notre première visite en Algérie et nous avons été surprises par l'accueil aussi bien au niveau de l'aéroport d'Alger qu'au niveau de la Fédération des sports mécaniques.» L'équipe marocaine vise le podium Le team marocain nous dira qu'il a réalisé un excellent chrono pour cette première étape et compte bien monter sur une marche du podium. «Jai refusé un rallye au Maroc afin de participer à cette édition du Rallye des Colombes», dira Aïcha Chraa, qui vient de remporter le rallye Race of Morroco et qui s'est classée en deuxième position à celui de Moscou en 2011. Le team mauritanien Omaya Bent Sidi Mokhtar et Zineb Bent Yali, a trouvé cette étape du rallye excellente. «Nous avons démarré avec une demi-heure de retard mais nous avons trouvé que les conditions étaient réunies pour ce rallye. L'Algérie est un pays très hospitalier. C'est un honneur pour nous de participer à ce genre d'événement. L'essentiel pour nous c'est l'unité maghrébine qui est la plus importante», nous diront les Mauritaniennes. Dans un autre registre, les teams algériens n'ont pas démérité et ont même parcouru d'une manière excellente. «J'ai l'habitude du volant. Je participe à ce rallye pour me divertir, d'une part, et oublier les tracasseries du quotidien», martèlera pour sa part Asloun Nora, pilote du 4x4 Hilux du géant japonais Toyota. Cette idée est d'ailleurs partagée par sa copilote, Nadia Chebti, professeur de sport. «Nous avons trouvé le parcours et l'orientation un peu difficile. Peut-être que cela a été fait sciemment afin d'élever le niveau de cette compétition», nous diront-elles. Pour Benali Fatma-Zohra, cette compétition est, pour nous, une cure. Une déconnexion totale du quotidien, avouera-t-elle. La seconde étape reliera aujourd'hui la ville de Constantine à celle de Annaba. Les teams vont parcourir plus de 182 km avec une vitesse moyenne de 57 km. Cette étape s'annonce des plus difficiles du moment que la route reliant Constantine à Skikda s'avère la plus dangereuse de l'est du pays. Signalons enfin que les différents services de sécurité (police et gendarmerie) et la Protection civile ont été constamment présents tout au long de cette étape, ce qui a permis aux teams de parcourir cette distance dans de bonnes conditions.