L'incivilité à Guelma a pris des proportions alarmantes, à telle enseigne qu'aucun quartier de la ville n'échappe aux dépotoirs d'ordures ménagères et autres déchets inertes. Le cas du boulevard du Volontariat, situé à hauteur du marché des fruits et légumes, et pratiquement fermé dans un sens à la circulation routière, est illustratif. Des monticules d'ordures et de déchets jonchent quotidiennement la chaussée. La cité résidentielle du 19 Juin, une récente extension de la ville, a vu avec le temps transformer ses espaces verts et autres lots de terrain, abandonnés par leurs propriétaires, en décharges sauvages. «La ville croule sous les ordures. Tout le monde est responsable de cette situation», déplorent des habitants résidant à proximité d'une décharge sauvage à la cité du 19 Juin, juste à côté d'un poste transformateur. En plus des risques d'incendie, c'est l'image de cette cité qui est ternie. «Le comportement de certains riverains n'a pas changé malgré les leçons de morale», affirment certains. Il n'y a pas si longtemps, la population a dénoncé le laxisme de l'ancienne équipe de l'APC en matière de collecte des ordures, mais finalement, même avec la venue du nouveau maire, la situation n'a pas changé d'un iota. Le cas du boulevard du Volontariat est scandaleux à plus d'un titre. Le centre d'enfouissement technique (CET) d'Héliopolis, mis en service le 15 janvier passé, et celui des déchets inertes, fonctionnel depuis deux mois sur la route de Aïn Larbi, étaient censés absorber l'ensemble des détritus urbains, mais l'effet escompté n'a pas eu lieu. C'est la désillusion, d'autant que chaque habitant paye une taxe d'enlèvement des ordures ménagères ou taxe d'assainissement. Elle est établie, nous dit-on, au profit des communes. Selon nos sources, cette dernière varie annuellement entre 500 et 1 000 DA par habitation et de 1 000 à 10 000 DA par local commercial, professionnel ou artisanal. Mais une question reste en suspens : Où va l'agent du contribuable dans ce cas précis ?