Malgré l'allègement des procédures administratives pour l'obtention du précieux document de voyage et de la carte d'identité, les citoyens sont toujours irrités par les lourdeurs de la machine administrative. Une pénurie de documents administratifs est signalée depuis quelques jours. Ainsi, des administrés de la wilaya déléguée de Dar El Beïda n'ont pas pu récupérer leur nouveau passeport. «Les responsables du service des passeports m'ont informé que le quota n'est pas suffisant et qu'ils sont contraints de prolonger la validité de mon ancien passeport. L'administration aurait pu prévoir un tel cas de figure et se procurer de nouveaux documents au niveau d'autres daïras qui connaissent moins de pression. Même le papier on n'en produit pas en quantité suffisante chez nous. Le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, a parlé, en janvier dernier, de 6000 passeports biométriques produits par jour au centre de production des titres sécurisé de Dar El Beïda. Il a annoncé la délivrance du papier biométrique en janvier dernier. Moi, je veux un nouveau document, sans plus», grommelle un résidant de Dar El Beïda, circonscription administrative considérée comme la plus lourde de l'Algérois à cause des conditions d'accueil toujours difficiles des administrés. Obligés de fournir une paperasse importante, des citoyens ne reçoivent pas encore leurs documents biométriques ni même quelquefois l'ancien document vert. Malgré l'allègement des procédures pour l'obtention du précieux document de voyage et de la carte d'identité, les citoyens sont toujours irrités par les lourdeurs de la machine administrative. «Je suis obligé d'attendre plusieurs jours pour mon rendez-vous. Une fois le quitus de l'administration obtenu, je suis obligé de poireauter devant les guichets d'état civil. Il arrive même que des guichetiers ne vous remettent pas les imprimés voulus ; comble de la bêtise, on nous demande d'aller faire des photocopies chez le buraliste du coin», s'indigne un résidant de Mohammadia qui s'est vu diriger par le guichetier de l'ex-Lavigerie vers un buraliste du marché communal qui lui a remis un document pour l'achat d'un véhicule photocopié, sur lequel sont apposées toutes les mentions de la République algérienne. Les imprimés officiels ne sont pas disponibles dans certaines administrations communales. Le problème se pose toujours avec acuité dans des APC du centre-ville, où des citoyens reviennent quelquefois bredouilles ou sont obligés d'aller «quémander» le précieux document dans les administrations voisines. «Nous avons des prévisions et la demande se fait instantanément. Mais il arrive que la demande des citoyens soit plus importante que l'offre. L'imprimerie officielle est souvent dépassée. La paperasse exigée pour les papiers biométriques a grippé tout le processus, et nous sommes contraints d'utiliser des photocopieuses ou même de diriger des citoyens, dont on comprend le désarroi, vers des buralistes qui sous-traitent l'une des fonctions souveraines de l'Etat», signale, dépité, un administrateur d'une APC de l'Algérois, qui a préféré ne pas révéler son identité.