Environ 50 enseignants de l'université Hadj Lakhdar ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de la wilaya de Batna. Leur principale revendication: l'intervention du wali pour trouver une solution au blocage de la distribution des 70 logements de fonction, situés au nouveau pôle universitaire de Fesdis. Ce mouvement de protestation intervient non seulement suite à plusieurs demandes d'audience adressées au wali, -et restées sans réponse-, mais également, a-t-on appris auprès des protestataires, à cause de l'agression dont aurait été victime une enseignante universitaire. Cette dernière aurait été violemment giflée par une fonctionnaire de la pédagogie lors d'un sit-in observé par les enseignants devant le rectorat. Mabrouk Khireddine, président de la section du CNES à Batna, déclare que les 4 représentants des enseignants ont été reçus par le chef de cabinet du wali, prétextant que le wali n'était pas disponible aujourd'hui. «On a demandé à voir le wali en personne pour lui exposer directement nos préoccupations, malheureusement, il reste indisponible», a-t-il affirmé. Et d'ajouter: «Il semble que les autorités de Batna ne veuillent pas assumer la responsabilité de cette affaire. Ils se renvoient mutuellement la balle sans s'impliquer.» Après une suspension des protestations pendant presque une semaine, rappelle-t-on, les enseignants reviennent à la charge. Comme annoncé dans un communiqué signé par le syndicat CNES, une grève de trois jours a débuté hier matin en signe de solidarité avec leur collègue et pour dénoncer ce qu'ils déclarent être «une atteinte à la dignité de l'enseignant». Les protestataires, par le biais de cette grève, exhortent le ministère de tutelle de constituer une commission d'enquête pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire. Par ailleurs, les représentants de la cellule de crise se sont aussi réunis en fin de semaine avec le recteur. Selon un professeur présent, Moussa Zereg, recteur de l'université Hadj Lakhdar, leur a affirmé que l'octroi de ces logements dits «améliorés» dépend exclusivement de la désignation d'un nouveau ministre de l'Enseignement supérieur.