Le chanteur Abdou Driassa a animé hier une conférence de presse à la salle Ibn Khaldoun à Alger. Une occasion pour parler entre autres du concert qu'il animera en ces mêmes lieux mercredi prochain à 19 h à l'occasion de la Journée internationale de la femme et de son nouvel album intitulé Saâte (Editions Pixel-Vision) qui vient de sortir sur le marché. L'album comprend dix chansons dont trois reprises, à savoir Nedjma Kotbia, Touil elissane et Al Awama, œuvres de son père Rabah Driassa. « Cela me fait un grand plaisir de chanter le 8 mars consacrant la Journée internationale de la femme. C'est la première fois que je le fais. Je souhaite voir les droits de la femme algérienne reconnus et sa situation s'améliorer », estime-t-il. Concernant son album, le troisième de sa carrière. Il indique avoir tenté de mélanger plusieurs genres de musique. Cela dit, « j'essaie pour l'instant de trouver ma couleur. Pour le style, il me faut au moins produire une dizaine d'albums pour forger le mien. Je fais de petites mélodies et essaie de mélanger les styles occidental, oriental et algérien ». Cependant, poursuit le même locuteur, « pour réussir, il faut s'expatrier, car dans les studios de notre pays, il y a un manque flagrant de professionnalisme à commencer par la maîtrise du son. Un problème entre autres qui oblige nos artistes à partir à l'étranger pour enregistrer même si cela leur coûtera plus cher. » Interrogé sur ses expériences en duo, il relève avoir chanté avec le chanteur égyptien Ali Al Hadjar, le Tunisien Mehdi Amine et la Libanaise Micheline Khalifa. Aujourd'hui : « Je cherche une voix féminine algérienne inconnue pour tenter une expérience nouvelle en duo. Nous n'avons pas une pépinière de voix. Les gens ne chantent pas, ils déclament. De mon côté, j'ai encore beaucoup de choses à apprendre. Je suis à mes premiers pas et la chanson est vaste. » Interrogé sur la formation artistique genre Star Academy, il estime qu'on « ne devient pas star en six mois. Chez nous, il y a un manque de savoir et de moyens pour former de grands artistes. Or, au Liban, on fabrique des stars avec peu de moyens. Les Libanais sont arrivés jusqu'à étouffer les Egyptiens. »