A l'occasion de la sortie de son album : Expérience, le chanteur animera un concert exceptionnel le 7 août à la salle Ibn Khaldoun. Après des années d'absence, loin de son pays, l'auteur du célèbre Smati Linass des années 80 et Rayha Ouine, chanson phare qui a marqué le début de la décennie noire, renoue avec la scène algérienne. Il revient avec un nouvel album intitulé: Expérience. A cette occasion, Mohamed Reda a animé hier matin, une conférence de presse à l'hôtel El-Djazaïr ex-Saint Georges pour présenter son nouveau produit, sorti chez Laser-Production. «Je suis très content d'être ici au pays, confiera-t-il. Je reviens, mais pas les mains vides. J'ai eu pas mal d'expériences de par le passé que je veux partager avec vous. Beaucoup d'amis musiciens ont participé à l'album». Mohamed Reda précise vouloir toujours apporter le meilleur de lui-même. C'est en 1994 que sort sa fameuse chanson Rayha Ouine qui coïncidera avec l'année de la mort de Cheb Hasni où la scène culturelle était quasiment vide à l'époque. «Je ne savais pas si je devais chanter la joie, le social ou le politique, ce qui n'est pas mon créneau. J'avais des scrupules par rapport à mon public», avoue-t-il. Parti en Allemagne, Mohamed Reda redémarre sa carrière par la grande porte, en enregistrant son 1er album là-bas dédié aux enfants. Car il donnait des cours de musique au théâtre pour enfants. Rehaussé de succès, Mohamed Reda récidive trois ans après en enregistrant un second album qui a reçu un impact positif de la part du public germanique ayant trouvé en lui une richesse musicale très diversifiée et harmonieuse. Aujourd'hui, Mohamed Reda signe son retour avec son dernier album qu'il fait d'abord sortir dans son pays. Un album fait dans la patience et la maturation. On y découvre une palette musicale variée. Cela va du tempo marocain à la rythmique kabyle ou les mélodies raï. Perfectionniste, Mohamed Reda avoue vouloir à chaque fois se perfectionner dans chaque instrument pour maîtriser son «son». De l'influence musicale de Massive Attaque à une belle reprise de Chérif Khedam, son album brasse un éventail de musiques, fruit d'un long parcours et d'innombrables rencontres et expériences. «Ce qui m'a vraiment poussé à rentrer en Algérie, ce n'est pas la motivation artistique, ni l'argent. Le plus important dans la vie d'un artiste, ce sont les retrouvailles avec son public», confie le chanteur avec une profonde émotion. Avant la salle Ibn Khaldoun le 7 août, Mohamed Reda compte prendre part les 2 et 3 août au festival de raï d'Oran. Il projette de transcrire en algérien son 1er album qui a vu le jour en Allemagne, pour le compte de nos enfants algériens. Plus frais que jamais, Mohamed Reda bouillonne d'idées et de projets. On sent l'excitation chez lui de retrouver enfin son public. Un enthousiasme partagé.