Plus de1.700 infractions liées au non-respect de la chaîne du froid avaient été relevées durant les cinq premiers mois de l'année en cours, soit 11 % du total des infractions, a indiqué ce lundi à l'APS le sous directeur du contrôle sur le marché au ministère M. Djamel Benabdellah. Les infractions sont enregistrées essentiellement chez les commerçants de détail. Les spécialistes ne cessent d'affirmer que «les produits frais, réfrigérés et surgelés doivent être -de leur fabrication à leur consommation- maintenus à bonne température car le non respect de la chaîne du froid engendre des intoxications alimentaires ». Pourtant , les températures des denrées alimentaires réfrigérées doivent être, quel que soit le type de denrée alimentaire (produits de la mer frais, viandes découpées de boucherie, ovo produits -à base d'oeuf-, lait cru ou pasteurisé) constamment situées entre +2°C et +15°C. Une inspectrice au ministère du Commerce a révélé que «certains commerçants coupent le courant électrique surtout durant la nuit, et le rebranchent le lendemain. Après huit heures ou plus de panne électrique, un produit périssable tel que le lait devient inconsommable ». Les produits frais sont ainsi conservés dans des températures basses où le produit perd ainsi de sa saveur et sa qualité. De leur coté des commerçants mettent en cause les coupures électriques, fréquentes dans certaines régions du pays, qui expliquent la rupture de la chaîne de froid et leurs conséquences leur reviennent cher. «Nous nous retrouvons face à des pertes énormes à cause des coupures de courant surtout celles de longue durée. Nous sommes obligés de liquider nos produits périssables à moitié prix ou même gratuitement, ce qui nous coûte parfois des millions de centimes par mois », s'est écrié un commerçant en laissant entendre que certains de ses collègues écoulent des produits périmés pour minimiser ces pertes. Le contrôle du froid aux frontières a permis quant à lui, de suspendre durant la même période de référence, plus de 272 tonnes de produits alimentaires, notamment des conserves et des jus, pour une valeur de 67,5 millions de DA environ, signale M. Benabdallah.. 2500 agents de plus mobilisés pour le mois de ramadhan Par ailleurs, le dispositif de contrôle de la qualité et de répression de la fraude doit être renforcé par 2.500 agents durant le mois de ramadhan, afin d'assurer le contrôle des marchés et les pratiques commerciales et veiller à l'hygiène des lieux et à la sécurité des produits, avait annoncé dernièrement le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada. "Le nombre d'agents sera ainsi porté de 3.500 à 6.000 agents durant le mois de ramadhan. Ces effectifs devront atteindre 7.000 agents à la fin du plan quinquennal en 2014 ", avait précisé M. Benbada