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le recul des prix, une affaire à suivre, selon le PDG de Sonatrach Les exportations d'hydrocarbures ont atteint 37,7 milliards de dollars à fin juin 2012
Le chiffre d'affaires à l'export de Sonatrach a atteint 37,7 milliards de dollars à la fin du mois de juin 2012», a indiqué hier le PDG de la compagnie, Abdelhamid Zerguine, au cours d'une conférence de presse tenue au siège du groupe. Durant le 1er semestre 2011, les exportations ont atteint 36 milliards de dollars. Ainsi, malgré un recul des prix constaté récemment, les recettes restent à un niveau appréciable. Selon le bilan présenté, «le volume total des hydrocarbures exporté a atteint 57,2 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) et le prix du Sahara blend s'est établi à 113,4 dollars le baril à fin juin 2012 contre 112,9 dollars à fin juin 2011 et 77,7 dollars à fin juin 2010». La fiscalité pétrolière à fin juin 2012 a atteint 2230 milliards de dinars. Commentant la situation, le PDG de Sonatrach a estimé que «la conjoncture, en 2012, s'est caractérisée par une forte baisse du prix du pétrole à partir d'avril 2012 après des niveaux élevés atteints au cours du premier trimestre 2012. En effet, après avoir atteint un pic à 125,45 dollars en mars dernier, le prix du baril de brent s'est sensiblement replié pour s'établir à 95 dollars en moyenne en juin». «Si les crises, couplées à la fébrilité de la croissance économique en Chine, en Inde et dans certains pays émergents qui nous ont habitués à de meilleurs résultats ces dernières années, ont probablement accentué cette baisse, cette dernière ne semble pas résulter des seuls fondamentaux du marché ni des enjeux spéculatifs», a indiqué M. Zerguine, qui a ajouté : «Affaire à suivre. D'autant qu'apparaissent les augmentations injustifiées de la production au sein de l'OPEP.» «La production primaire d'hydrocarbures a atteint 102,4 millions de tep et le volume de GNL produit a été de 13,4 millions de mètres cubes», a déclaré le PDG. Sonatrach a réalisé 15 découvertes en effort propre durant le premier semestre 2012, selon la même source. 600 tcf de gaz de schiste «Le programme d'investissement à moyen terme 2012-2016 de Sonatrach va passer de 68,2 milliards de dollars à environ 80 milliards de dollars, dont 73% pour l'amont, 20% pour l'aval et 7% pour le transport par canalisations», a indiqué M. Zerguine. Durant l'année 2011, les exportations avaient atteint 71,8 milliards de dollars, en hausse de 26,6% par rapport à 2010 avec un résultat net de 688 milliards de dinars, a indiqué M. Zerguine, et la part des associés a été de 4,98 milliards de dollars en 2011 contre 3,93 milliards de dollars en 2010, soit une augmentation de 27% en liaison avec la hausse du baril. Les livraisons au marché national ont atteint 37 millions de tonnes équivalent pétrole, en augmentation de 2% par rapport à 2010. La taxe sur les profits exceptionnels a atteint 2,4 milliards de dollars en 2011 contre 1,6 milliard en 2010. Sur le plan international, Sonatrach s'est désengagé d'Egypte pour absence de résultats, mais a enregistré deux découvertes en Libye et une en Tunisie. Abordant le sujet des gaz de schiste, le premier responsable de Sonatrach a indiqué que selon «des études en partenariat faites sur 3 provinces d'une superficie globale de 180 000 km2 et avec juste un taux de 20 % de récupération, nous enregistrons plus de 600 TCF de réserves récupérables de gaz de schiste. Si ces réserves se confirmaient, elles représenteraient 4 fois nos réserves actuelles. C'est vous dire avec bonheur que notre domaine n'a pas dit son dernier mot». Intervenant sur le développement du potentiel des gaz de schiste, le vice-président Amont, Saïd Sahnoun, a indiqué qu'«après avoir signé des accords avec le groupe italien ENI et la compagnie Talisman, Sonatrach allait conclure deux autres accords avec les groupe Shell et Exxon».Questionné sur le projet de gazoduc Galsi, il a indiqué que «la décision finale d'investissement est reportée au mois de novembre». «Les discussions sont serrées, la partie technique a été bouclée et il reste le plan commercial», a ajouté M. Zerguine. «Pour investir et signer des contrats, il faut que les quantités dédiées soient là et il faut qu'il n'y ait pas de pressions sur les prix à long terme. Il faut assurer des prix à long terme», a-t-il insisté.