A quelques jours du début des épreuves d'athlétisme des Jeux olympiques de Londres 2012, l'IAAF a annoncé, mercredi après-midi, dans un communiqué la suspension de neuf athlètes coupables récemment de dopage. A commencer par les Ukrainiennes Nataniya Tobias et Antonina Yefremova, (contrôlées positives à la testostérone) et la Bulgare 3e sur 1500 m aux JO de Pékin a été contrôlée positive à l'hormone de croissance. Par contre, les six autres, à savoir le marathonien marocain, Abderrahim Goumri, la Grecque Iríni Kokkinaríou, la Turque Meryem Erdogan, les Russes Svetlana Klyuka, Nailiya Yulamanova et Yevgenina Zinurova, ont été rattrapés par leur passeport biologique. Excepté le marathonien Goumri (2h 05' 30), qui écopera d'une suspension de quatre années, les huit autres seront suspendues pour une période de deux années. En effet, grâce à des contrôles antérieurs, le passeport biologique mis en œuvre par le département médical et antidopage de l'IAAF a porté ses fruits. Faut-il rappeler qu'en mai dernier, c'est l'athlète portugais, Helder Ornelas (suspendu pour 4 ans) qui fut le premier coureur à avoir fait les frais de son passeport biologique. Le passeport biologique, lancé par l'IAAF lors des Championnats du monde d'athlétisme de Berlin 2009, «consiste à mesurer et à surveiller sur une période de temps plusieurs paramètres sanguins constituant le profil individuel de l'athlète» et pouvant révéler l'usage de substances ou de méthodes interdites. «Les trois cas des athlètes Nataniya Tobias et Antonina Yefremova, et Inna Eftimova illustrent l'efficacité des analyses effectuées dans le cadre du passeport biologique qui, couplées avec des analyses complémentaires spécifiques, nous ont permis de révéler des pratiques de dopage sophistiquées ayant pour but d'éviter tout contrôle positif lors des Championnat du monde. Les fenêtres de détection de substances telles que l'hormone de croissance ou la testostérone étant rendues relativement étroites par les protocoles de dopage en vigueur, l'IAAF espère pouvoir s'appuyer dans un avenir proche sur les variations anormales des marqueurs de la testostérone ou de l'hormone de croissance mesurées dans le cadre du passeport biologique pour prouver une infraction aux règles antidopage», a affirmé le docteur Gabriel Dollé, directeur du département médical et antidopage de l'IAAF. L'instance internationale, qui lutte sans relâche contre les tricheurs, va poursuivre ses contrôles sanguins au village olympique des athlètes.