Grande déception au sein de la délégation algérienne participant aux Jeux olympiques de Londres : Soraya Haddad, chance de médaille, venait de sortir de la compétition dès le premier tour. Elle a été défaite par la Roumaine, Andrea Muti, pour faute technique. L'Algérienne a saisi de la main la jambe de son adversaire sans préparation, c'est-à-dire sans tenir compte des principes Sonosen-gonosen (contre et enchaînement). En effet, depuis le début du cycle olympique en cours, de nouvelles règles de combat sont édictées par la Fédération internationale de judo (FIJ). Comme objectif visé, redonner sa raison d'être au judo qui se trouvait confondu dans les luttes habillées locales. Dans ces réformes, des techniques furent interdites et Soraya Haddad en a fait les frais. Il fallait donc se mettre au niveau de l'évolution. L'échec surprenant de Soraya Haddad aux Jeux olympiques de Londres n'est pas la conséquence d'un manque de volonté ni des capacités naturelles de l'athlète à relever les défis, mais d'une absence idoine de prise en charge des sportifs de haut niveau. Soraya Haddad n'est pas le fruit d'un système sportif cohérent. Pour remonter la pente et parvenir au rang de 4e dans le classement des meilleurs judokas du monde, Soraya a beaucoup trimé et surmonté moult obstacles de tous genres, souvent seule face à son destin. Le retour de son entraîneur, Mohamed Bouhadou, en pompier n'a malheureusement pas eu l'effet escompté. Dommage pour Soraya, qui mérite vraiment mieux. Le sport national est ainsi fait. Et, tant que l'on fait dans l'approximatif, nos résultats sportifs internationaux et mondiaux seront ainsi et même cette fausse élite qui n'est pas le fruit d'une organisation sportive nationale arrivera un jour à s'éteindre.