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Le manque d'anticipation a mené à l'impasse
Les pouvoirs publics face à la prise d'otages
Publié dans El Watan le 04 - 09 - 2012

Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations sur les otages détenus par le Mujao laissaient penser à un cafouillage diplomatique.
A quoi doivent songer les diplomates algériens encore en détention chez les membres du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) ? Boualem Sias et ses collaborateurs connaissent bien la politique algérienne intransigeante vis-à-vis des terroristes. Ils savent certainement que leur pays ne versera pas d'argent aux terroristes, l'Algérie ayant été à l'origine de la condamnation du paiement de rançon à l'ONU. Et qu'il est peu probable qu'elle cède au chantage en libérant les membres d'AQMI arrêtés le 15 août dernier près de Ghardaïa. Après plusieurs mois de détention, les trois otages aux mains du Mujao se rappellent encore de ce 5 avril, date à laquelle des hommes armés se sont introduits dans leur consulat à Gao. Dès le matin, les nouvelles n'étaient pas bonnes : le Mali subissait de graves perturbations, liées à la vacance du pouvoir, à des velléités indépendantistes et à une importante menace de groupes terroristes qui cultivent une haine envers l'Algérie.
Ce jour-là, alors que les villes du Nord tombaient les unes après les autres aux mains des islamistes, une bande armée s'est introduite au consulat algérien, prenant en otages le consul, Boualem Sias, et six de ses collaborateurs. Les terroristes prirent même le temps de filmer la scène, de descendre le drapeau algérien et d'y mettre à sa place le drapeau noir flanqué d'une épée. Le consulat algérien aura été la seule représentation diplomatique attaquée dans tout le Nord-Mali. Alors, lorsqu'un diplomate, qui commence à peine sa carrière, se fait exécuter, les regards accusateurs se tournent vers les autorités algériennes n'ayant pas pris les mesures nécessaires pour protéger ses représentants. Les observateurs de la crise malienne sont aussi de cet avis. «J'ai du mal à accepter un pareil ratage de la part des services de sécurité algériens. C'est totalement inadmissible de laisser sur place de si hauts représentants de l'Etat à la merci d'un groupe considéré comme ennemi», soulignait Modibo Goita, expert militaire malien dans un entretien publié récemment par le journal El Watan.
Cafouillage diplomatique
Ce manque d'anticipation est d'autant plus impardonnable que les responsables algériens connaissent bien les menaces venant du Sahel. Le 5 avril dernier, le jour même du kidnapping, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, accordait une interview à deux journalistes françaises dans laquelle il affirmait avoir prédit le chaos malien. «Nous avions averti des conséquences potentiellement tragiques de tout ce qui partait comme armement de la Libye, hors de tout contrôle. Ce que nous vivons à présent au Mali en est malheureusement la parfaite illustration», a-t-il souligné. Puis, endossant son costume de moralisateur face à des pays occidentaux qui acceptent de verser de l'argent pour préserver la vie de leurs ressortissants : «Il faut, en particulier, qu'un terme soit mis au paiement des rançons pour les otages. Nous l'avons tragiquement subi chez nous et nous avons tragiquement résisté, nous avons perdu des civils. C'est une poulie qui tourne et alimente les criminels.»
Pendant ces cinq mois de détention, les rares informations sur les otages détenus par le Mujao laissaient penser à un cafouillage diplomatique.
Face au drame, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, soulignait, le 23 avril dernier, que «les otages algériens se portent bien», cité par l'agence APS. Les autorités compétentes en Algérie «suivent en permanence (leur) état de santé (et) les contacts sont toujours en cours et nous nous attendons à ce qu'ils portent leurs fruits dans les plus brefs délais». Le Mujao aura, en tout cas, réussi à mettre le système algérien dans l'embarras devant son opinion nationale en suggérant que les responsables algériens font peu de cas de leurs ressortissants, alors que les pays occidentaux n'hésitent pas à payer des rançons afin de préserver des vies. Il était évident que l'Algérie n'allait pas céder à la demande du Mujao de verser une rançon de 15 millions d'euros, mais les négociations donnaient quelques résultats, notamment la libération de trois des diplomates enlevés. Puis, un événement vint changer la donne : l'annonce par le ministère de la Défense de l'arrestation, à Berriane, de trois terroristes dont un responsable d'Al Qaîda au Maghreb islamique permettra aux chefs du Mujao de lancer un ultimatum à Alger pour un échange de prisonniers. Oui, les diplomates détenus connaissent bien les dangers de cette région majestueuse et difficile, ils savent aussi que gouverner c'est l'art d'anticiper les événements.


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