Le lycée Colonel Lotfi, qui a marqué l'histoire de l'Algérie et d'Oran, se dégrade d'année en année avec la complicité de certains cercles de l'Education d'Oran. Ce lycée, d'où sont sortis beaucoup de grands noms parmi les politiciens, scientifiques et chercheurs qui font aujourd'hui le bonheur de plusieurs pays du monde et de l'Algérie, se voit, d'année en année, détérioré sans que personne au niveau de l'académie ou du ministère fassent un geste pour stopper cette destruction. Au contraire, à chaque rentrée scolaire, les enseignants sont confrontés à des surprises soit par la diminution de divisions soit par la suppression de postes pour viser certains professeurs qui crient haut et fort ce phénomène et qui ont été témoins des belles années de ce lycée. Le syndicat CLA a toujours dénoncé cela à travers ses communiqués nationaux ou régionaux mais la tutelle, au niveau national ou régional, fait toujours la sourde oreille. Comme si pour détruire ce syndicat, il faut abattre ce lycée sans tenir compte de son histoire. Oui, comme tout le monde le sait, ce syndicat est très bien implanté dans cet établissement malgré tous les complots qui visent le CLA. Cette année a été marquée par la suppression de deux postes de surveillants généraux car depuis toujours ce lycée a été géré par trois surveillants généraux mais, cette fois-ci, il n'en reste qu'un seul pour gérer 1500 élèves. Ce fait me rappelle le lycée Ibn Badis d'Oran qui a été aussi saboté un certain moment comme si on voudrait détruire l'histoire d'Oran. Depuis plus de trois années que dure la rénovation sans fin que vit ce lycée avec des équipes de moins de dix ouvriers non qualifiés, avec des travaux de mauvaise qualité dirigés par des hommes sans aucune connaissance du terrain et avec peu de moyens, le CLA a toujours posé la question suivante : «Qui a donné ces marchés et pourquoi aucune enquête n'a été faite malgré tous les écrits ?» Aujourd'hui, l'administration a aménagé trois classes pour pouvoir assurer à tout prix une rentrée scolaire sous une poussière de ciment et de saleté jamais vue et sous l'œil des inspections et de l'académie d'Oran. De plus, 19 divisions de première année étaient programmées pour contenir la ruée des élèves des CEM Tripoli et Tanjaoui. Mais, à la dernière minute, une deuxième carte scolaire est programmée pour demander d'intégrer parmi ces 19 divisions trois autres divisions pour les classes sportives qui n'ont pas été tenues en compte pour l'élaboration de la carte scolaire d'Oran. De ce fait et pour marquer le même nombre de postes budgétaires, le lycée visé a été le lycée Colonel Lotfi car au lieu de diriger ces classes vers le lycée Adda d'Oran ou le lycée Maraval comme le veut la loi et l'environnement des stades et d'ouvrir des postes budgétaires pour ces classes.