A côté des belles villas qui font face à la caserne, des bâtiments neufs s'alignent à perte de vue. Construits en urgence, sans environnement urbain adéquat, ces bâtisses se dégradent au rythme des coupures d'eau et de courant électrique. Les cités réceptionnées dernièrement à Diar El Bahri, communes de Beni Mered, wilaya de Blida, croulent déjà sous des tonnes d'ordures. Matin et soir, les riverains déversent leurs déchets domestiques à quelques mètres de leurs bâtiments flambant neufs. Des monticules de déchets industriels obstruent les chaussées. Des bennes ont été pourtant installées au niveau de quelques intersections, sous les fenêtres des habitants, mais elles sont rapidement pleines et les trottoirs reçoivent le reste. Les odeurs nauséabondes dégagées par les tonnes d'ordures arrivent jusqu'aux espaces de jeux, très fréquentés par les enfants. «Les services de ramassage des ordures ne sont pas réguliers, ils viennent quand ils veulent. Les détritus sont souvent brûlés sur place, les fumées qui s'en dégagent sont inhalées par les riverains. La dégradation du cadre de vie est le résultat du laisser-aller des autorités locales et de l'incivisme des citoyens», constate un riverain. Les imams des mosquées n'arrêtent pas de rappeler les règles élémentaires d'hygiène et de propreté, mais les résultats sont décevants. Même le terrain de la future mosquée Ibn Khaldoun est entouré d'ordures et de gravats venus des chantiers avoisinants !