Plus d'une soixantaine de gardes communaux ont tenu un sit-in, hier, devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Représentant les 57 détachements installés à travers la région, les manifestants ont réussi à rencontrer le wali de Tizi Ouzou en milieu de l'après-midi pour lui soumettre leur plateforme de revendications. Ils ont réclamé entre autres le versement de la prime de rendement «non perçue depuis 7 mois et l'enclenchement d'une enquête sur l'argent des œuvres sociales». Dépendant de deux entités – la wilaya qui gère le volet administratif et l'armée pour l'aspect opérationnel –, les manifestants ont estimé que cette situation crée une confusion au point que «nous ne savons plus à qui nous adresser lorsque nous sommes confrontés à un problème quelconque», précisent-ils. Par ailleurs, les protestataires ont réitéré leur soutien à leurs collègues qui seront jugés au tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, les 24 et 25 octobre, après la grande marche de juillet dernier dans la capitale. En outre, les grévistes ont dénoncé les intimidations contre des éléments de la garde communale qui ont décidé de prendre part à ce sit-in. «Depuis le début de notre mouvement, une centaine de gardes communaux ont été soit radiés ou sanctionnés ; nous demandons leur réintégration», clame un autre représentant des gardes communaux de Tizi Ouzou, avant d'ajouter : «Dès qu'ils ont appris pour cette manifestation, les responsables militaires et civils nous ont consignés de rester, le 26 septembre, dans les casernes. Ce rassemblement est rendu possible grâce aux gardes qui ont déserté leur poste d'observation et les hommes en période de repos», a déclaré un autre gréviste.