Les membres de la Ligue arabe sont parvenus, hier, à un consensus au sujet de la majorité des dossiers qui seront inscrits à l'ordre du jour des travaux du 18e sommet de l'organisation, devant se tenir les 28 et 29 mars prochains à Khartoum (Soudan). Seul le dossier relatif à la modernisation et au développement du plan d'action arabe en matière de communication et d'information internationales reste en suspens. Ce plan, qui n'a pas requis le soutien de tous les membres de la ligue, vise à promouvoir l'image du monde arabe à l'étranger. Néanmoins, les promoteurs de ce projet auront une autre chance pour convaincre de l'utilité de leur idée lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères, prévue les 25 et 26 mars au Caire. Pour l'essentiel, les débats qui sanctionneront les travaux du sommet de Khartoum seront axés sur la problématique de la réforme politique et structurelle de l'organisation panarabe, inaugurée sous la présidence algérienne. Une réforme qui s'est concrétisée, entre autres, par l'installation, récemment, du Parlement arabe transitoire. Le projet d'ordre du jour du sommet de Khartoum comporte 22 points. Il portera sur différentes questions de l'action commune. Les membres de la ligue auront ainsi à se pencher, notamment, sur le rapport de la présidence du sommet d'Alger se rapportant au suivi de la mise en œuvre des décisions prises en mars 2005. Le travail accompli par le secrétariat général de la ligue entre 2001 et 2006, soit durant le mandat de l'Egyptien Amr Moussa à la tête de l'organisation, sera aussi passé au peigne fin. Il sera question, en outre, de l'élection du nouveau secrétaire général de la ligue. Un poste que compte briguer, une nouvelle fois, Amr Moussa. L'ancien ministre égyptien des Affaires étrangères n'a pas fait part officiellement, toutefois, de son intention de se représenter à ce poste. Le projet d'ordre du jour comprend, en outre, les questions objectives et les mesures relatives au vote au sein des conseils de la Ligue arabe, le projet de mise en place du Conseil arabe de sécurité et de paix et de la Cour de justice. Les derniers développements de la question palestinienne, du conflit arabo-israélien, de la situation en Irak, au soudan et en Somalie, ainsi que la situation financière de la Ligue arabe (beaucoup de pays ne s'acquittent pas des cotisations) et la coopération arabe avec les communautés régionales, notamment africaine et latino-américaine, constitueront, par ailleurs, les autres dossiers phares sur lesquels les pays arabes se focaliseront lors sommet de Khartoum. Au chapitre financier, l'Algérie a versé, hier, à la ligue la totalité de ses cotisations au titre du budget 2006 et celles des organisations et fonds relevant de la ligue et relatives à l'action arabe commune. A souligner, à ce propos, que l'apport financier de l'Algérie représente 8% (5e contributeur) du budget de l'organisation panarabe.