Les étudiants de l'Institut supérieur de formation ferroviaire de Rouiba ont déclenché une grève illimitée pour dénoncer «les conditions de vie» au niveau de leur établissement. Ils sont 35 étudiants à avoir été admis dans cet institut en post-graduation, après un ingéniorat décroché avec brio dans des filières techniques. Ils brandissent depuis quelques jours des revendications liées à la qualité d'accueil, d'hébergement et de restauration qui laisse à désirer et «perturbe notre scolarité». A l'entrée de cet institut, plusieurs écriteaux expriment ce qui tracasse les étudiants : manque d'hygiène et insalubrité, repas inconsistants, chambres non sécurisées. L'absence de connexion à internet pénalise en outre les étudiants. Photos à l'appui pour illustrer leurs accusations, les protestataires réclament une prise en charge urgente du volet hygiène. «Que ce soit pour la nourriture ou pour la zone de stockage des aliments, nous courons des risques de contamination vu le laisser-aller», accuse un étudiant qui montre la photo d'un plat «orné d'un cafard» et d'autres qui montrent «des vers dans la sauce». Les étudiants ont également pris soin de photographier la cuisine et le dépôt «où rongeurs et insectes prolifèrent dans un terrain propice». «Nous avons saisi les responsables de l'institut, leur demandant d'améliorer la qualité des repas, ne serait-ce que concernant l'hygiène, mais rien n'a été fait», expliquent les étudiants grévistes, qui indiquent qu'ils ont mené eux-mêmes une campagne de désherbage pour tenter d'éradiquer les insectes qui envahissent les chambres, où des reptiles trouvent parfois refuge. Les étudiants saisissent le ministère des Transports, qui est la tutelle de cet institut, pour «mettre fin à cette situation qui nous pénalise énormément».